lundi 18 avril 2005

771 - nuit ou jour, quelle différence ?

... Hanovre n'est pas la plus célèbre, la plus grande, la plus peuplée, la plus industrielle, la plus stratégique, ni même la plus symbolique des villes allemandes.

Mais comme le souligne Jorg Friedrich : "Trois choses comptaient pour le Bomber Command. Premièrement, Hanovre occupait la cinquième place sur la liste des villes industrielles les plus importantes d'Allemagne. On y produisait les pneus Continental, les véhicules Hanomag, et du pétrole (...) on y construisait des blindés, de l'artillerie et des pièces d'avions. Deuxièmement, Hanovre était au carrefour des voies de communication nord-sud et est-ouest. Troisièmement, c'était une ville de 472 000 habitants. C'était trois fois suffisant pour détruire une ville durant la Seconde Guerre mondiale".

Hanovre est donc bombardée 125 fois, perd près de 7 000 habitants, et se retrouve avec 300 000 sans-abris. Le raid le plus dévastateur, celui de la nuit du 8 octobre 1943, pulvérise 85% de la vieille ville.

A mesure que la guerre se prolonge, même les petites villes se retrouvent plongées dans la fournaise. Ainsi en est-il de Bingen qui, le 25 novembre 1944, voit surgir plus de trois cents B24 américains. Un raid diurne, dirigé contre les citernes du port et la gare de triage, mais un raid d'une précision plus que relative.

"Les pilotes qui revinrent ne se faisaient aucune illusion sur la précision de leur raid. Quelques équipages pensaient avoir largué leurs bombes à deux kilomètre et demi au nord-est de la gare (...) Comme on le constata grâce aux photos de reconnaissance (...) une partie [des bombes] était tombée dans le Rhin. Une autre avait abattu les arbres autour du monument de la Niederwald (...) S'agissant des objectifs précis, la gare de triage de Bingerbrück avait reçu quatre des 2 473 bombes explosives, les citernes n'avaient pas été touchées"

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