vendredi 15 avril 2005

768 - une ville connue sous le nom de Dresde
















... le 13 février 1945, les Britanniques bombardent Dresde, suivis le lendemain par les Américains.

Pour les premiers, c'est évidemment une manière de venger le fait que 180 fusées V1 et V2 - le total le plus important jamais enregistré - se sont abattues sur l'Angleterre cette semaine-là. Pour les seconds, c'est aussi tenir la promesse faite à Staline, quelques jours plus tôt, de paralyser toutes les voies de communication ferroviaire acheminant des renforts allemands vers le front de l'Est.

Des dizaines de milliers de civils allemands vont payer de leur vie cette double logique,... et aussi le fait que plusieurs trains bondés et bloqués en gare centrale ne transportent pas des troupes allemandes en route vers le front - comme l'affirment pourtant les services de renseignement soviétiques - mais bien des milliers de civils allemands, fuyant dans la direction opposée.

A l'énoncé des pertes et destructions, Goebbels, Ministre de la Propagande du Reich entre dans une colère folle et jure d'exécuter autant de prisonniers de guerre anglo-américains qu'il y a de civils allemands tués dans ce bombardement.

Hitler est favorable à l'idée, qui lui permettrait de renier les Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre et contraindrait donc les troupes allemandes à se battre jusqu'au bout, sachant le sort qui les attendrait en retour si elles cédaient à la tentation de se rendre

Ce n'est qu'à grand-peine que l'État-major de l'armée parvient à convaincre le Führer d'y renoncer.

Confronté à des soldats allemands qui se battent de plus en plus mollement contre les Anglo-américains à l'Ouest, Goebbels parvient néanmoins à imposer une autre idée, celle d'une sorte de "tourisme des cendres" : tous les soldats allemands ayant de la famille à Dresde se voient accorder des permissions exceptionnelles, dont on espère qu'elles les convaincra, au retour, de combattre avec un désir de vengeance renouvelé....

Ce sera tout le contraire...

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