... contre toute attente, la fulgurante attaque de l'armée allemande en Pologne, et les bombardements effectués sur Varsovie et d'autres villes polonaises, ne s'étaient pas traduits par l'embrasement de toute l'Europe.Retranchés dans leurs fortifications respectives, les protagonistes se contentaient de s'observer de loin, tout en fourbissant leurs armes dans cette étrange période de ni-guerre-ni-paix, que l'on appela d'ailleurs bientôt la "Drôle de Guerre". Ainsi, du côté français, tout action offensive était strictement interdite. Et les missions de reconnaissance, sévèrement limitées et réglementées
"Les équipages des Amiot 143 qui survolaient l'Allemagne de nuit [parce qu'ils étaient trop vulnérables de jour] devaient franchir la frontière à 4000 m, puis plonger à l'altitude d'observation, si possible en dessous de 500 m [on se demande ce qu'ils pouvaient bien observer à cette altitude]; interdiction leur était faite d'employer leurs armes, sinon pour se défendre. Ils n'emportaient pas de bombes, mais des tracts, tandis que la Flak tirait contre eux des obus véritables. Les rencontres avec l'ennemi étaient, de toute façon, rares".
(...) Le II/38 n'accomplit sa première mission de guerre au dessus de l'Allemagne que le 21 novembre 1939 : une très longue reconnaissance (...) à 6 000 m d'altitude. Audineau jugea sévèrement (...) qu'à cette altitude, l'équipage, certes hors de portée des Allemands, n'avait rien pu observer"
Aucun commentaire:
Publier un commentaire