... A la fin de 1944, le Japon avait beau encore contrôler les immenses richesses des pays conquis - comme le pétrole des Indes néerlandaises ou le caoutchouc d'Indochine - celles-ci ne lui servaient désormais plus à rien puisqu'il était devenu impossible de les exporter en métropole suite à la rupture des lignes de communication maritimes par les sous-marins américains (Saviez-vous que... 489 à 493).Ainsi, sur les 2 337 navires de commerce japonais figurant sur le Lloyd's Register de 1939, il n'en restait plus que 231 en 1945 (!).
Parce qu'elle réduisait également l'entraînement des hommes et du matériel à sa plus simple expression, la pénurie de matières premières indispensables ne pouvait qu'entraîner une diminution catastrophique de l'efficacité de l'armée et de la marine japonaises, comme le reconnut le contre-amiral Jojima.
"(...) en octobre 1942, nos équipages de bombardiers en piqué venaient de terminer un ultime cycle d'entraînement au Japon (...) contre le navire-cible Settsu (...) Ces tests avaient montré que des scores de neuf coups au but sur neuf piqués étaient chose courante. Dans les mêmes conditions d'attaque [sur le même navire, en juin 1944] le nombre de coups au but dépassa alors rarement un pour neuf piqués. Il était impossible pour nos jeunes sortant tout droit des écoles d'acquérir en quelques semaines, voire quelques jours, le niveau que leurs aînés avaient mis des années à atteindre".
Du reste, en octobre 1944, à la veille de la gigantesque bataille de Leyte, plusieurs portes-avions japonais n'avaient tout simplement plus aucun avion à leur bord et allaient donc servir d'appâts pour attirer la flotte américaine dans un piège que l'amiral Toyoda avait pompeusement appelé "Plan de Victoire"...
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