... en 1937, un jeune ingénieur russe, M.I. Koshkin, conçut les plans d'un engin qui allait non seulement aider son pays à gagner la guerre, mais carrément révolutionner la conception-même des chars d'assaut. En janvier 1940, les premiers exemplaires du T-34 sortirent d'usine, et la production en série démarra six mois plus tard.
Catalogué comme "char moyen" avec ses 32 tonnes seulement, le T-34 innovait dans quantités de domaines, du canon long de 76mm au moteur diesel de 500 CV, en passant par une suspension d'une étonnante simplicité ou encore des plaques de blindage fortement inclinées, accroissant sa protection dans des proportions considérables.
Lorsque les troupes allemandes entrèrent en Union soviétique, en juin 1941, plus de 1200 T-34 avaient déjà été construits. La première rencontre des Panzers avec ces nouveaux chars russes eut lieu près de Grondno, en Bielorussie, le 22 juin 1941 et constitua, pour les premiers, une surprise ausssi intense et que désagréable.
Irrémédiablement surclassés par ces blindés russes, les équipages de Panzers ne durent souvent leur salut, et la poursuite de leur avancée en Russie, qu'à l'intervention massive de leur aviation, et à l'amateurisme des officiers russes qui, bien que possédant les meilleurs tanks du monde, n'avaient pas encore appris à s'en servir.
Cette situation ne pouvant durer indéfiniment, la Wehrmacht réclama d'urgence de meilleurs tanks, et alla jusqu'à envisager la construction de répliques de T-34 dans les usines allemandes, une solution finalement abandonnée au profit d'un projet 100% national, qui devait donner naissance au Panther.
Très faciles à construire et à entretenir, les T-34, déjà excellents, furent encore améliorés en décembre 1943, lorsque leur canon de 76mm fut remplacé par un plus puissant 85mm, dans une plus grande tourelle.
Finalement surclassés par ses rivaux allemands, les T-34, construits à des dizaines de milliers d'exemplaires jusqu'au milieu des années 1950, purent alors compenser leur relative infériorité qualitative par la simple loi du nombre, repoussant les armées allemandes jusque Berlin, et écrasant toute opposition sous leurs chenilles...
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