vendredi 14 mai 2004

432 - une nièce prénommée Geli

... Soixante ans plus tard, le rapport de l'OSS sur la sexualité supposée d'Adolf Hitler reste sujet à controverses.

Évidents pour les uns, son sado-masochisme, son attrait pour l'ondinisme et son homosexualité refoulée sont au contraire tournés en dérision par d'autres, qui se contentent de souligner que la volonté de Führer de ne jamais se marier, et même de ne jamais manifester la moindre préférence publique pour une femme en particulier, tenait d'abord et avant tout de son désir de rester, dans le coeur des Allemandes, comme l'éternel fiancé possible, celui que toutes souhaiteraient avoir mais qu'aucune n'obtiendrait jamais, puisque sa seule épouse était et resterait à jamais la Nation allemande.

S'ils restent divisés sur les réels penchants sexuels d'Hitler, tous les historiens s'accordent en revanche pour considérer qu'il n'eut qu'un seul amour dans sa vie : sa nièce Geli Raubal.

Née à Linz le 4 juin 1908, et de 19 ans sa cadette, Geli Raubal emménagea chez son oncle en août 1928.

Dès le début, les relations entre cette jeune-fille de vingt ans et cet homme qui approchait la quarantaine furent tumultueuses. Les disputes étaient fréquentes et orageuses ce qui, pour un homme politique en pleine ascension sociale (son parti venait d'envoyer ses premiers députés au Reichstag) représentait un lourd handicap.

Geli soupçonnait son oncle de lui être régulièrement infidèle, en particulier avec Eva Braun, alors apprentie chez Heinrich Hoffmann, photographe préféré d'Hitler.

De son côté, Hitler reprochait constamment à sa nièce son attirance envers son propre chauffeur, Emil Maurice. Si la plupart des observateurs s'accordent à penser que cette relation fut purement platonique, il n'en demeure pas moins qu'Hitler contraignit Geli à écrire une lettre de rupture à Maurice, avant de licencier lui-même ce dernier.

Mais ce n'était rien à côté du drame qui se préparait...

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