
En 1938, cette unité comptait déjà plus de 3 000 experts pluri-disciplinaires, chiffre qui fut porté à près de 10 000 vers 1942-1943.
Placée sous la direction du docteur Shiro Ishii (mort en 1959), sa mission principale était de concevoir et de réaliser des armes bactériologiques nouvelles, qui permettraient au Japon d'acquérir la supériorité militaire sur ses rivaux.
Dans le plus grand secret, mais avec des moyens quasi illimités (dix millions de yens dès la première année d'existence) et une absence totale de scrupules moraux, la Section 731 expérimenta quantités de virus et de bacilles mortels sur des cobayes humains chinois et russes puis, après 1941, sur des prisonniers de guerre américains, britanniques ou australiens, à qui ils injectèrent la peste, le typhus, le choléra, l'anthrax, la variole, ou encore la syphilis.
Pour se distraire un peu, ils s'amusèrent également à les disséquer vivants (et sans anesthésique), à les brûler ou, au contraire, à les exposer au gel.
Désireux de passer de la pratique expérimentale aux situations réelles de combat, les chercheurs japonais eurent ainsi l'idée de lâcher des rats porteurs de la peste sur des villages chinois, ou de les bombarder avec des projectiles chargés de germes du choléra.
Plus classiquement, ils eurent également recours à maintes reprises à des gaz de combat contre l'armée chinoise...
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