mardi 10 février 2004

337 - "Vous allez nous valoir des ennuis à tous"

... pour les hommes, le viol généralisé de leurs compagnes fut également une aventure traumatisante, à fortiori s'ils avaient été contraints d'assister à la scène sans rien pouvoir tenter pour l'empêcher.

"Hanna Gerlitz, s'était donnée à deux officiers soviétiques ivres afin de sauver son mari et elle-même. Ensuite, écrivit-elle, j'ai dû consoler mon mari et l'aider à reprendre courage. Il pleurait comme un bébé"

(...) On rapporta à Ursula von Kardorff le cas d'un jeune aristocrate qui rompit immédiatement ses fiançailles en apprenant que celle qu'il devait épouser avait été violée par cinq soldats russes".

D'autres quittaient carrément foyer, épouse et enfants, pour ne jamais revenir.

Il faut dire que contrairement à une légende tenace, à laquelle s'accrochent les hommes depuis la Nuit des Temps, la plupart d'entre eux avaient préféré détourner les yeux plutôt que de se précipiter héroïquement pour sauver du viol collectif leur épouse ou leur fiancée

"Si quelqu'un tentait de défendre une femme contre des assaillants soviétiques, c'était bien souvent un père voulant protéger sa fille ou un fils venant au secours de sa mère. Un garçon de treize ans, Dieter Sahl, se jeta ainsi, poings en avant, sur un Russe qui violait sa mère devant lui. Il ne réussit qu'à se faire tuer (...) On pourrait citer à l'inverse celui d'un homme criant à une de ses voisines que des soldats soviétiques entraînaient : "Laissez-vous faire pour l'amour du Ciel ! Vous allez nous valoir des ennuis à tous"

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Héroiquement, avec des poings contre
des mitraillettes ???
Ils ne pouvaient rien faire et c'est facile de dire ca au chaud dans son salon.