... contrairement à ce que croyaient les Américains présents à Yalta, Joseph Staline était parfaitement au courant, dès mai 1942, de leur projet Manhattan de bombe atomique.
En fait, lorsqu'il l'avait appris par ses espions (et en particulier par le Britannique John Cairncross), le Petit Père des Peuples était entré dans une telle colère qu'il avait immédiatement convoqué Lavrenti Beria - chef du NKVD - ainsi que les principaux savants atomistes russes afin de mettre sur pieds le "Projet Borodino" (équivalent russe du Projet Manhattan)
Mais pour construire une bombe atomique, il fallait de l'uranium. Les Américains avaient eu la chance d'en obtenir du Congo (resté fidèle au gouvernement belge en exil à Londres). Les Russes, en revanche, n'en avaient pas encore découvert, et n'en découvrirent - au Kazakhstan - qu'en 1945. Les travaux russes ne progressèrent donc que très lentement.
Mais à mesure que l'armée rouge s'enfonçait dans les territoires naguère tenus par le Reich, il devenait envisageable de s'emparer de l'uranium des Allemands.
Ces derniers, qui travaillaient également sur un projet de bombe atomique, possédaient des mines d'uranium en Tchécoslovaquie et en Saxe, et avaient même fait don au Japon d'une demi tonne d'oxyde d'uranium...
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