... En pénétrant à Schwerin avec les soldats de la 8ème armée de la Garde, l'écrivain russe Vassili Grossman nota dans son journal :
"Tout est en feu... Une vieille femme saute par la fenêtre d'un immeuble en flammes... Le pillage continue... Les incendies font qu'on a l'impression qu'il fait jour en pleine nuit...
Il arrive des choses terribles aux femmes. Un Allemand à l'air érudit explique en un russe incertain que, le jour même, sa fille a été violée par dix hommes à la suite... Les jeunes-filles soviétiques libérées des camps connaissent des souffrances analogues. Hier, plusieurs d'entre elles sont venues se cacher dans la salle réservée aux correspondants de guerre. Des hurlements nous ont réveillé au milieu de la nuit. L'un des journalistes n'avait pu se retenir"
Et l'écrivain d'encore évoquer le cas d'une jeune mère continuellement violée dans une grange.
"Des membres de sa famille avaient dû venir supplier les soldats de lui accorder un peu de répit pour qu'elle puisse allaiter son bébé, qui ne cessait de pleurer.
Tout cela se déroulait à deux pas d'un quartier général, et sous les yeux d'officiers censés faire respecter la discipline"
Aucun commentaire:
Publier un commentaire