dimanche 25 mai 2003

83 - la palme d'or du contribuable le plus malchanceux












... s'il avait fallu décerner une Palme au contribuable le plus malchanceux de la Seconde Guerre mondiale, le Français aurait eu toutes les chances de l'emporter.

Coincé entre sa ruineuse Ligne Maginot parfaitement inutile et ses coûteux avions commandés aux États-Unis mais jamais livrés à temps, le contribuable hexagonal pouvait encore, cinq ans plus tard, se demander à quoi avait servi les milliards investis dans une marine dont le rôle fut purement anecdotique et qui, dans la plupart des cas, fut tout simplement détruite à quai quand elle ne se saborda pas elle-même (!)

La coûteuse transformation du cuirassé Béarn en porte-avions (suite au Traité de Washington de 1922) fut tellement ratée que le gouvernement jugea plus prudent de le désarmer à l'entrée en guerre de la France, puis de le laisser rouiller aux Antilles jusqu'en 1943.

Les Dunkerque et Strasbourg (répliques aux "cuirassés de poche" allemands) furent sabordés par leurs équipages à Toulon en 1942, en compagnie de 6 croiseurs, 29 torpilleurs et une douzaine de sous-marins (!). Le Jean-Bart, qui n'était pas terminé en 1940, passa toute la guerre le long d'un quai de Casablanca. Son frère, le Richelieu, ne fut terminé aux États-Unis qu'en 1943 avant de servir, anonymement, dans le Pacifique.

Quant aux cuirassés plus anciens, certains furent détruits ou gravement endommagés par les Anglais à Mers-El-Kebir (juillet 1940), un autre interné par ces mêmes anglais à Alexandrie jusqu'en 1943, les survivants se ontentant d'appuyer les opérations de débarquement ou, comme le Courbet, de finir la guerre à Arromanches, comme brise-lames...

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