jeudi 20 mars 2003

17 - le crime ne paie pas

... si la société suisse Oerlikon fit fortune en vendant des milliers de canons de DCA à l'Allemagne nazie, la défaite prématurée de celle-ci, en mai 1945, laissa pourtant Emil Bührle (dont la fortune avait été multipliée par 20) avec un grand nombre de canons sur les bras.

Heureusement, les innombrables guerres africaines allaient bientôt permettre de liquider à bon compte le stock de canons déjà payés par l'Allemagne. A la fin de la guerre du Biafra (1970, 2 millions de morts), les inspecteurs des Nations-Unies furent ainsi fort surpris de découvrir, dans les casernes, plusieurs dizaines de canons Oerlikon,... dont certains portaient encore la croix gammée et des numéros de série nazis (!)

Dieter Bührle, citoyen suisse exemplaire, avait tout simplement revendu au régime du Président Ojukwu les canons déjà vendus par son père à Adolf Hitler...

Un tribunal suisse le condamna à une amende de 20 000 francs pour infraction à l'embargo

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour..Pour être complet, il faudrait peut être dire que les canons Oerlikon-Buhrle étaient aussi présents en très grands nombre côté allié (construction sous licence) ils étaient notamment utilisés pour la DCA des croiseurs et des destroyers de la marine anglaise .
Ca rappelle furieusement l'album de Tintin où un marchand d'armes sans scrupules (pléonasme!)nommé Basil Bazaroff directeur de la Vicking arms company (Comprendre Sir Basil Zaharoff de la Vickers) fourgue des canons de 75 aux deux futurs belligérants d'une guerre de second ordre dans un coin perdu d'Amérique du sud en lutte pour d'hypothétiques champs pétrolifères (La guerre du Chaco, qu' Hergé rebaptise guerre du Gran Chapo).

Les très pieux, très rigoristes, et très austères banquiers et industriels suisses (en général calvinistes) ont visiblement une façon bien à eux de prioriser les dix Commandements et les sept péchés capitaux .