mercredi 19 mars 2003

16 - l'argent de la guerre

... durant toute la seconde guerre mondiale, des milliers d'avions de la Luftwaffe (et notamment des Messerschmitt 109) ont été équipés de canons MG-FF de 20mm, copies sous licence (et moyennant royalties) de l'Oerlikon suisse de 20mm à canon court

Mieux encore : durant toute la seconde guerre mondiale, la société Oerlikon-Bührle a vendu et livré à l'Allemagne nazie des milliers de canons de DCA de 20mm, employés avec le succès que l'on sait contre les aviateurs alliés.

De 1939 à 1945, la fortune de Monsieur Emil Bührle, citoyen helvétique exemplaire, a été mulipliée par... 20.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Tiens , il manque les 16 premiers épisodes...dommage !
Ce serait bien de les rétablir (ils étaient très intéressants )
La suisse n'a pas été exempte du prurit fasciste (voir le parcours de Dieudonné-Georges Oltramare , le petit Duce de Genève , ou les lois racistes de l'Initiative Fonjallaz..


Il aurait aussi été utile de parler de la mobilisation générale en suisse , qui avait nécessité de nommer un général (Francophone, le Valaisan Henri Guisan) les suisses n'ont rien au dessus du Colonel dans leur armée sauf en temps de vraie menace de guerre(voir la chanson de Jean Villard dit Gilles "les Colonels" : https://www.youtube.com/watch?v=BXtFEncTSPo

L'armée suisse n'aurait certainement pas pu s'opposer aux allemands mais elle était cependant correctement équipée , même si elle avait eu le malheur d'acheter les très médiocres avions de chasse français Morane Saulnier 406 avant de se réarmer avec des Messerschmitt 109 plus efficaces...qui pour la forme , mitraillèrent et abattirent quand même queslqes avions allemands en vadrouille dans le ciel suisse ...et plus tard quelques avions américains..histoire de ne pas faire de jaloux...

Guisan était un général communicant : Il galvanisa les suisses mobilisés en faisant un grand discours sur l'endroit même où Guillaume Tell avait fait le serment de bouter les étrangers hors de Suisse 650 ans plus tôt , près du mont Rütli.

Il avait bêtement parié sur la victoire de la France en concluant un traité militaire secret avec elle (qui fut retrouvé par les teutons dans la débâcle de l'exode lors de l'abandon sur le bord de la route des archives diplomatiques à La Charité sur Loire) mais comme c'est de la diplomatie et que Hitler avait d'autres chats à fouetter (L'opération Otarie, l'opération Barbarossa, épauler Mussolini en grèce et en afrique du nord...) çà ne tira pas trop à conséquence.

En fait la Suisse jouait sur les deux tableaux: En montrants ses (pas si petits) muscles elle aurait pu représenter une nuisance (La conquête de la Suisse aurait retiré des troupes sur les autres théâtres d'opérations) et en se lançant dans un intense buisness militaro-financier que vous relatez fort bien...

De nos jours c'est la dernière nation européenne à avoir encore une armée de conscription ...qui est un facteur d'unité nationale dans ce pays multicommunautaire qui mélange Italophones, Francophones et Germanophones, en lus des suisses-suisses de certains cantons...