Mais non content de se retirer avec la Force 61 à plus de 300 km au nord-ouest de Sumatra, Walker décide - tant qu’à y être - de demander des renforts !
Le 13, le croiseur léger Nigeria, qui vient tout juste de revenir de Durban (Afrique du Sud) reprend donc la mer en compagnie des destroyers Roebuck, Racehorse et Redoubt, tandis que le Rocket, occupé à escorter un transporteur de troupes, reçoit l’ordre de rompre et de rejoindre ces derniers
En tout, cela fait maintenant deux cuirassés, quatre croiseurs, quatre porte-avions, et douze destroyers contre toujours un seul croiseur et un seul destroyer japonais,... entretemps revenus à Singapour !
Le lendemain, 14 mai, et comme l’avait espéré Walker, le Haguro et le Kamikaze, convaincus du départ des Britanniques, repartent de Singapour vers Port Blair à travers ce même Détroit de Malacca.
Mais un troisième larron entre soudainement dans la danse pour y jouer les troubles-fêtes : le même jour, le très modeste navire de ravitaillement Kuroshiyo Maru n° 2 et l’encore plus modeste chasseur de sous-marins 57 rejoignent en effet l'île Nancowry, dans les Nicobars, embarquent 450 soldats de la garnison, et repartent dans l’après-midi pour Penang (Malaisie) avant d’être repérés par un Liberator de reconnaissance de la RAF.
Un petit cargo et un chasseur de sous-marins d’à peine 400 tonnes, ce n’est guère, mais c’est tout de même un objectif militaire légitime, ce pourquoi Walker, qui croit encore au retour du Haguro mais demeure sans nouvelle de lui, décide tout de même d’organiser une opération de ratissage avec, d’un côté, les croiseurs Cumberland et Royalist, et de l’autre cinq destroyers menés par le Saumarez
Les équipages de ces derniers, qui espéraient avoir la chance de s’en prendre au Haguro, ne sont pas franchement ravis de ce changement, mais à la guerre comme à la guerre…
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