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| La proue du Quilliam, après sa collision contre l'Indomitable |
Car à la fatigue des hommes s’ajoute celle du matériel !
Victime d’attaques kamikazes les 04 et 09, d’un incendie le 18, rapiécé de toute part, et ayant perdu la quasi-totalité de son groupe aérien, le Formidable n’est de facto plus opérationnel, et ne demeure en ligne que pour servir d’éventuelle piste d’appontage de secours aux appareils des autres porte-avions.
Sur le Victorious, l’ascenseur avant, trop gravement endommagé lors de l’attaque du 09 mai, est irrémédiablement bloqué en position haute, en sorte que seul l’ascenseur arrière permet encore de descendre ou de monter les avions, réduisant d’autant la vitesse des opérations.
Non content d’avoir perdu son radar principal le 04 mai, l’Indomitable est à présent victime de graves problèmes à l’arbre d’hélices central, et plusieurs escorteurs ont quant à eux grandement besoin d’un passage par une cale sèche.
Et ce n’est pas fini puisque, dans l’épais brouillard qui s’abat sur la mer le 20 mai, la proue du destroyer Quilliam s’écrase carrément de plein fouet contre le blindage de flanc de l’Indomitable, qui s’en tire heureusement sans dommage important alors que le Quilliam, proue arrachée et machines en panne se retrouve immobilisé sur l’eau et doit finalement être pris en remorque poupe en avant jusqu’à un chantier naval (1) qui l’hébergera jusqu’à la fin de la guerre !
Pour autant, Rawlings est toujours aussi décidé à continuer ses bombardements sur Sakishima Gunto, qui se poursuivent donc tant bien que mal jusqu’au 21 mai…
(1) réparé puis cédé à la Marine néerlandaise en novembre 1945, et rebaptisé Banckert, le destroyer participera aux combats liés à l’Indépendance de l’Indonésie avant d’être finalement ferraillé en 1957
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