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Le Repulse et le Prince of Wales : l'inévitable désastre... |
A l'aube du lendemain, la flottille britannique continue cependant de remonter vers le nord comme si de rien n'était !
Car bien que sans équivoque, et expédié par un membre de son propre État-major demeuré à Singapour, le message reçu durant la nuit n'a nullement ébranlé la confiance de Tom Phillips : la RAF ne peut fournir aucune couverture et peut-être même aucune reconnaissance aérienne le jour prévu pour l'attaque ? - et bien, on se passera de la RAF !
Telle est en résumé la philosophie de l'amiral en ce matin du 9 décembre.
A la décharge de l’intéressé, les guerres, il est vrai, se sont toujours menées avec les moyens dont on disposait sur le moment, et pas avec ceux que l'on aurait souhaité ou estimé nécessaires, et après tout, en ces heures dramatiques où fantassins et aviateurs sont occupés à lâcher prise en Malaisie, que penserait-on des marins, et que penserait-on de lui-même, s'il décidait à présent, et simplement par prudence, de retraiter vers Singapour, voire même vers l'Australie, sans avoir tiré un seul coup de canon ?
Mais le pire, en définitive, c’est qu’à aucun moment, les navires britanniques, rapidement repérés par les Japonais, n’apercevront quant à eux la moindre trace d’un navire ou d’un quelconque débarquement ennemi !
Dans quelques heures, des centaines d’hommes beaucoup trop confiants vont donc mourir pour rien et par la faute d’un amiral par trop insouciant et désireux de plaire à un certain...
Winston Churchill…
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