dimanche 9 mars 2025

8219 - ... et facteur chance

Adolf Hitler et Erich Raeder
… du début à la fin, la simple chance fut, il est vrai, du côté des Allemands : leur retard à l’appareillage, dû à un bombardement britannique sur Brest, leur permit ainsi d’échapper à la surveillance du sous-marin Sealion,… qui avait déjà vidé les lieux lorsqu’ils sortirent finalement de la rade, tandis que la défaillance, tout aussi inespérée, de deux avions-radars britanniques, et le retour prématuré au sol d’un troisième (!), leur évita toute détection avant la fin de la matinée,… c-à-d alors qu’ils étaient déjà quasiment rendus à la hauteur de Douvres !

Et à cela, on pourrait ajouter l’impossibilité, pour les radaristes de Beachy Point, d’informer leur hiérarchie de la présence des navires dans La Manche par la simple faute de câbles téléphoniques mal raccordés, ou encore le fait que trois des douze MTB britanniques s’étaient échoués le jour précédent, et qu’un quatrième se trouvait alors hors-service en raison d’une panne moteur !

Reste que dans cette aventure, les équipages allemands ont pour leur part su faire preuve d’une maîtrise et d’une discipline d’autant plus remarquables qu’avant d’appareiller, ils n’étaient, après tout, quasiment plus sortis en mer depuis six mois.

Reste que les opérateurs allemands de ce qu’on commençait tout juste à appeler la "guerre électronique" sont habilement et fort subtilement parvenus à convaincre les radaristes britanniques que les phénomènes qu’ils enregistraient sur leurs écrans depuis plusieurs jours n’étaient dus qu’à de fort banales "perturbations atmosphériques".

Reste aussi que la collaboration entre la Marine et l’Aviation allemandes fut, pour une fois, sans faille, et tout à l’opposé de celle - proprement calamiteuse - des Britanniques !

Et reste enfin que, dans cette affaire, c’est bel et bien Hitler qui a eu raison contre ses meilleurs généraux et amiraux…

Aucun commentaire: