jeudi 6 mars 2025

8216 - de la théorie...

MTB britannique : le 12 février, il n'y en avait que huit pour barrer la sortie de Douvres !

… car les Britanniques avaient bel et bien ouvertement envisagé la possibilité que les navires allemands s’en retournent chez eux par La Manche, élaboré un plan très détaillé - Fuller - pour y faire face, et même dressé un inventaire complet des moyens qui seraient employés si cette occasion se présentait !

Le problème, déjà, c’est que les dits moyens n’existaient souvent que sur le papier, ou ne pouvaient de toute manière être tenus en réserve et en stand-by pendant des jours, des semaines, et finalement des mois sans nuire de manière intolérable aux opérations militaires au moins aussi indispensables menées dans l’Atlantique, en Méditerranée ou encore, et finalement, en Extrême-Orient.

Fuller prévoyait par exemple une surveillance de Brest - où se trouvaient les navires allemands - avec plusieurs sous-marins qui devaient s'y relayer en permanence, mais cet effort indispensable ne put malheureusement être assuré que durant quelque temps, en sorte que lorsque le Sealion quitta son poste, au soir du 11 février 1942, aucun autre submersible n’était disponible pour prendre aussitôt sa place, ce qui, moins de deux heures plus tard, permit d’ailleurs aux Allemands de sortir de la rade sans être aperçus !

De même, et aussi dépassé pouvait-il être, le biplan-torpilleur Fairey Swordfish était à ce point requis sur d’autres Fronts qu’un seul et ridicule Squadron d'à peine... six appareils (!) put être lancé à l’attaque dans l’après midi du 12 février !

De même encore, il n’existait, pour barrer la sortie de Douvres, que douze vedettes lance-torpilles ainsi que six destroyers très anciens,... qui n’étaient plus respectivement que huit et cinq au moment de passer à l’action (!), tandis que le nombre de bombardiers maintenus en alerte sous préavis de deux heures était quant à lui passé de trois cents à seulement une centaine, et sous un préavis de quatre heures, lorsque retentit enfin la dite alerte...

Aucun commentaire: