![]() |
Des trois navires de Brest, seul le Pimz Eugen allait s'en sortir complètement intact |
A une quinzaine de kilomètres sur les arrières du Gneisenau, le Prinz Eugen, bien que dans l’ignorance de ce qui vient de se passer, a quant à lui prudemment réduit sa vitesse à seulement 8 noeuds, puis est remonté en allure une fois passé au large de Terschelling, ce qui, selon toute vraisemblance, va lui permettre d’échapper au même sort.
Reste donc le Scharnhorst qui, toujours précédé du destroyer Hermann Schoemann de l’amiral Ciliax, se présente dans les mêmes parages à 21h15… et déclenche l’explosion d’une autre mine à peine un quart d’heure plus tard !
Jamais deux mines sans trois, donc, mais deux mines pour un seul navire, fut-il un croiseur de bataille de 35 000 tonnes, ça commence quand même à faire beaucoup, d'autant qu'une fois de plus, le Scharnhorst se retrouve privé de puissance, et bientôt immobilisé sur l’eau !
Dans les entrailles du navire, les équipes d’urgence s’affairent à évaluer les dégâts, à procéder à des réparations provisoires et, surtout, à remettre les machines en marche, mais ce n’est que peu avant minuit que le grand croiseur peut enfin signaler au Hermann Schoemann, demeuré sur place, qu’il est enfin en mesure de repartir à seulement 12 noeuds, mais non pas vers l’Elbe et le port de Kiel (1), mais bien vers Wilhelmshaven, à moins de 100 km.
Rassuré par cette nouvelle, Ciliax peut à présent ordonner au Hermann Schoemann de repartir vers l’embouchure de l’Elbe pour y rejoindre les Gneisenau et Prinz Eugen, et enfin déboucher le champagne de la victoire…
(1) Kiel est relié à l’Elbe par le Nord-Ostsee-Kanal, ou Canal de Kiel, de quelque 100 km, qui traverse toute la Péninsule du Jutland
Aucun commentaire:
Publier un commentaire