A 12h00, l’escadre allemande est en vue du Cap Gris Nez,… où les attendent non pas de redoutables navires de guerre anglais, mais bien de nouvelles vedettes lance-torpilles allemandes qui, comme prévu, se joignent aussitôt à la formation et font porter les effectifs de celle-ci à plus d’une soixantaine de navires, soit bien plus que ce que les Britanniques, qui sont enfin sortis de leur léthargie et ont même commencé à appareiller, sont en mesure de lancer contre eux !
Les blanches falaises de Douvres, mais aussi leurs batteries côtières, ne sont plus qu’à une dizaine de kilomètres, autant dire à une quinzaine de minutes, ce qui pousse aussitôt Ciliax à ordonner aux escorteurs de bâbord de tendre un épais rideau de fumée qui ne pourra que gêner le travail des pointeurs anglais, dès lors contraints de ne plus se fier qu’à leur radars… eux-mêmes rendus aveugles par le brouillage allemand !
De fait, lorsque le tir britannique débute, à 12h18, celui-ci s’avère très vite rien moins que lamentable puisque les premiers obus tombent à près de deux kilomètres du plus proche navire allemand !
Et les minutes qui suivent ne s’avèrent pas plus fructueuses. Il faut dire la cadence de tir des canons anglais est fort lente, que les navires allemands, eux, progressent vite, bien plus vite que les vulgaires cargos sur lesquels les artilleurs ont jusqu’ici eu la possibilité de s’exercer, qu’il est impossible de les apercevoir à travers la fumée répandue par leurs escorteurs,… et de surcroit totalement vain de se fier aux radars, plus que jamais aux abonnés absents !
L’un dans l’autre, lorsque la canonnade s’achève, à 12h45, à peine trente-trois obus de 234mm ont été tirés en direction des navires de Ciliax… sans leur occasionner quelque dommage que ce soit et même, selon les compte-rendus allemands, sans qu’un seul de ces obus se soit abattu à moins d’un kilomètre de leurs bâtiments…
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