8175 - dans la nuit noire

Un Hudson du Coastal Command, version militarisée du Super Electra civil

… dans la nuit noire,... et la plus totale ignorance de ce double coup de chance (!), les navires allemands, longeant la côte française d’aussi près que possible, sont quant à eux montés à 30 noeuds, soit quasiment à leur vitesse maximale, et filent à présent en direction de Douvres.

"Les yeux inquiets des guetteurs scrutaient les ténèbres brumeuses de la nuit; les seuls navires amis en mer étaient les bateaux chargés de marquer la route à intervalles réguliers. Toutes les autres silhouettes sombres seraient britanniques. Tous les équipages étaient aux postes de combat.

Sur la passerelle du Scharnhorst, l’amiral Ciliax, en homme réaliste et sans illusion sur ses chances de succès, attendait avec tension ce qu’il considérait comme inévitable : le bruit des moteurs d’un avion de reconnaissance. Les Britanniques, se disait-il sombrement, étaient trop expérimentés dans le domaine de la guerre navale pour le laisser passer inaperçu" (1)

Car, toujours selon le Plan Fuller, les dits Britanniques sont en effet supposés entretenir une veille aérienne, et même une veille aérienne radar, au large de Brest afin, justement, d’être en mesure de détecter très rapidement une éventuelle sortie des navires allemands dans La Manche

Et de fait, la veille aérienne, sous la forme d’un bimoteur Lockheed Hudson (2), est bel et bien présente

Le problème, c’est que, par la faute d’un banal fusible, le dit Hudson est en ce moment incapable de détecter quoi que ce soit…

(1) Robertson, op cit

(2) Le Lockheed Hudson était la version militarisée du Super Electra civil