vendredi 15 novembre 2024

8105 - meilleurs, mais encore insuffisants

L'usine souterraine de Nordhausen, où la solution allemandes au problème des bombardements...

... sur le papier, les gros quadrimoteurs stratégiques que Britanniques et Américains lancèrent par milliers à partir de 1943 représentaient ce qui se rapprochait le plus des grands croiseurs aériens imaginés par Douhet et tous les romanciers et auteurs de science-fiction d’avant-guerre.

Mais bien que supérieurs en rayon d’action comme en capacité d’emport à leurs petits frères bi- ou tri-moteurs tactiques, ils ne s’en avérèrent pas moins tout autant incapables d’emporter la décision à eux seuls, tout en subissant eux aussi de très lourdes pertes du fait de la chasse et de la DCA allemandes.

A la fin de la guerre, ils avaient certes transformé toutes les villes du Reich en montagnes de gravats, et provoqué la mort de centaines de milliers de civils allemands, mais la production d’armements ne s’en était pas moins poursuivie, sous la houlette d’Albert Speer et de millions de travailleurs forcés, jusqu’à ce que les usines, désormais enterrées dans des grottes, des tunnels ou sous des mètres et des mètres de béton armé, se retrouvent elles-mêmes investies, à partir de l'automne de 1944, par l’Infanterie des Alliés occidentaux ou soviétiques.

Et contrairement là encore à ce qu’avait prévu Douhet, la population civile allemande, bien que matraquée jour après jour et nuit après nuit dans ses habitations et dans ses villes, ne se révolta jamais contre son Führer, lequel fut donc en mesure de poursuivre les hostilités comme si de rien n’était, ou plus exactement jusqu’à ce que l’Infanterie soviétique, parvenue à seulement quelques centaines de mètres du bunker où il se terrait, le contraigne finalement au suicide, le 30 avril 1945.

Et Britanniques et Américains eurent beau multiplier les raids destructeurs, les civils allemands, tout comme d’ailleurs, et à l’autre bout du monde, les civils japonais, n’en demeurèrent pas moins fidèles à leur gouvernement jusqu’à ce que Hitler et Hirohito, demeurés jusqu'au bout maîtres de leur destin et de celui de leur pays, se décident, chacun à leur manière, à siffler la fin du match...

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