vendredi 27 septembre 2024

8056 - suicidaires

Le Yokosuka "Ohka" : ou le suicide jusqu'à l'absurde...
... et en définitive, les seuls véritables "avions-miracles" dont dispose le Japon ne le sont assurément pas pour leurs infortunés pilotes, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que d’avions-suicides.

Dès l’invasion des Philippines, en octobre 1944, l’Aviation japonaise, réalisant qu’elle ne pouvait plus espérer l’emporter dans des combats mano à mano contre sa rivale américaine, ni même s’approcher des navires américains, a commencé à recourir massivement à cette technique.

Au début, toutefois, les kamikazes ont volé sur des appareils conventionnels, généralement monomoteur, le plus souvent désuets ou alors usés jusqu’à la corde, ce qui, lorsqu’on y ajoutait l’inexpérience de leurs jeunes pilotes, les a rendus très vulnérables à la chasse et à la DCA américaine, et a réduit d’autant la probabilité d’infliger des dommages sérieux aux navires américains, et en particulier à leurs précieux porte-avions

Mais à la Bataille d’Okinawa, en avril 1945, sont apparus les premiers Yokosuka MXY-7 "Ohka" ("fleur de cerisier"), c-à-d des planeurs-suicides à moteur-fusée, dotés d’une charge explosive de plus d’une tonne.

Près d’un millier d’entre-eux seront construits jusqu’à la fin de la guerre, et ne manqueront pas de frapper de stupeur les aviateurs et marins américains qui auront la chance de les apercevoir avant qu’ils ne s’écrasent sur un de leurs bâtiments

Du fait de sa vitesse - plus de 600 km/h en palier et près de 1 000 km/h en piqué - et de sa très petite taille, l’Ohka est pour ainsi dire invulnérable à la chasse et à la DCA, mais le problème, c’est que son autonomie - une trentaine de km à peine ! - est ce point ridicule qu’il doit obligatoirement être acheminé à proximité immédiate de sa cible sous le ventre d'un autre appareil - généralement un bombardier Mitsubishi G4M1 "Betty" - quant à lui très facilement abattu par la chasse américaine bien avant d’être arrivé à portée !

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