Char Panther, surchargé de soldats allemands, lors de l'offensive en Alsace-Lorrraine... |
... 21 décembre 1944
Mais Hitler s’obstine, veut encore y croire et, tel un joueur pathologique convaincu "de pouvoir se refaire", décide plutôt... de doubler la mise !
Le 21 décembre, alors que la Wehrmacht est pourtant déjà occupée à piétiner devant Bastogne, il lance donc une autre offensive en Alsace-Lorraine, offensive qui, comme la première, et pour les mêmes raisons, ne va pas manquer, après là encore quelques succès initiaux, d’échouer à son tour !
Deux jours plus tard, à l'Adlerhorst de Bad Nauheim, qu'Hitler a été contraint de rejoindre à la fin novembre suite à l'inexorable progression de l'Armée rouge en direction de son habituel quartier-général de Rastenburg (1), c’est alors le général Heinz Guderian, chef de l'OKH, qui, tel un oiseau de mauvais augure, fait son apparition et supplie quasiment le Führer de ramener le plus rapidement possible à l'Est les troupes allemandes occupées à piétiner inutilement dans les Ardennes.
Mais à mesure que l’intéressé développe son exposé, l'humeur du Führer s’assombrit, signe habituel et toujours précurseur des grandes explosions de colère dont il est depuis longtemps devenu familier
De fait, lorsque Guderian conclut que, selon les renseignements dont il dispose, l'Armée rouge s’apprête à lancer son offensive sur la Vistule aux alentours du 12 janvier, avec une supériorité numérique de onze contre un pour les fantassins, de sept contre un pour les chars, et de... vingt contre un pour l’Aviation (!), Hitler entre dans une rage folle
"C'est la plus grande imposture depuis Gengis Khan !", hurle-t-il, "Qui a répandu toutes ses âneries ?"
Présent lors de l’altercation, le général Jodl, fidèle entre les fidèles, affirme alors que l'offensive en cours doit se poursuivre dans les Ardennes, et comme c’est exactement ce qu'Hitler veut entendre, le débat en reste là jusqu'au dîner où Guderian, stupéfait, a la surprise d’entendre le chef suprême de la SS, Heinrich Himmler, depuis peu revêtu également du titre ronflant de "commandant-en-chef du Groupe d'Armées Oberrhein", lui déclarer que, selon lui, les Russes ne lanceront pas la moindre offensive, attendu que tout cela n’est "qu'un énorme bluff !"
Il n’y a de pires aveugles et sourds que ceux qui ne veulent rien voir et rien entendre...
(1) sur les différents QG d’Hitler durant la guerre : Saviez-vous que... La Tanière du Loup
Mais Hitler s’obstine, veut encore y croire et, tel un joueur pathologique convaincu "de pouvoir se refaire", décide plutôt... de doubler la mise !
Le 21 décembre, alors que la Wehrmacht est pourtant déjà occupée à piétiner devant Bastogne, il lance donc une autre offensive en Alsace-Lorraine, offensive qui, comme la première, et pour les mêmes raisons, ne va pas manquer, après là encore quelques succès initiaux, d’échouer à son tour !
Deux jours plus tard, à l'Adlerhorst de Bad Nauheim, qu'Hitler a été contraint de rejoindre à la fin novembre suite à l'inexorable progression de l'Armée rouge en direction de son habituel quartier-général de Rastenburg (1), c’est alors le général Heinz Guderian, chef de l'OKH, qui, tel un oiseau de mauvais augure, fait son apparition et supplie quasiment le Führer de ramener le plus rapidement possible à l'Est les troupes allemandes occupées à piétiner inutilement dans les Ardennes.
Mais à mesure que l’intéressé développe son exposé, l'humeur du Führer s’assombrit, signe habituel et toujours précurseur des grandes explosions de colère dont il est depuis longtemps devenu familier
De fait, lorsque Guderian conclut que, selon les renseignements dont il dispose, l'Armée rouge s’apprête à lancer son offensive sur la Vistule aux alentours du 12 janvier, avec une supériorité numérique de onze contre un pour les fantassins, de sept contre un pour les chars, et de... vingt contre un pour l’Aviation (!), Hitler entre dans une rage folle
"C'est la plus grande imposture depuis Gengis Khan !", hurle-t-il, "Qui a répandu toutes ses âneries ?"
Présent lors de l’altercation, le général Jodl, fidèle entre les fidèles, affirme alors que l'offensive en cours doit se poursuivre dans les Ardennes, et comme c’est exactement ce qu'Hitler veut entendre, le débat en reste là jusqu'au dîner où Guderian, stupéfait, a la surprise d’entendre le chef suprême de la SS, Heinrich Himmler, depuis peu revêtu également du titre ronflant de "commandant-en-chef du Groupe d'Armées Oberrhein", lui déclarer que, selon lui, les Russes ne lanceront pas la moindre offensive, attendu que tout cela n’est "qu'un énorme bluff !"
Il n’y a de pires aveugles et sourds que ceux qui ne veulent rien voir et rien entendre...
(1) sur les différents QG d’Hitler durant la guerre : Saviez-vous que... La Tanière du Loup
(2) sur Himmler : Saviez-vous que... Au coeur des Ténèbres
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