lundi 8 avril 2024

7884 - que se passerait-il si...

Speer, recevant l’Anneau de l’Art allemand des mains d’Hitler, mai 1943
... mais les Italiens ne sont pas les Allemands, le Royaume d’Italie n’est pas le Troisième Reich et Mussolini, surtout, aussi dictatorial soit-il, n’a jamais joui des mêmes pouvoirs qu’Adolf Hitler, ni de la même capacité à imposer sa volonté à ses concitoyens !

Le Führer, du reste, ne s’est montré nullement impressionné par la lecture des rapports apocalyptiques en provenance de Hambourg, et pas davantage par les demandes de son Gauleiter, Karl Kaufman qui, après l’avoir supplié en vain, et à plusieurs reprises, de venir lui-même à Hambourg pour constater de visu l’ampleur de la catastrophe, a essuyé une autre fin de non-recevoir lorsqu’il l’a prié de recevoir au moins quelques-uns des pompiers et sauveteurs qui, durant plusieurs jours, ont lutté d’arrache-pied pour éteindre les incendies et arracher des survivants aux décombres.

Hitler, on le sait, n’aime rien moins que d’entendre des mauvaises nouvelles,... a fortiori lorsque celui qui les lui sert, et qui se voit à chaque fois accusé de "défaitisme", espère, au moins inconsciemment, qu’elles le pousseront à changer sa politique !

Contrairement à l’Italie, rien, donc, ne va changer en Allemagne, où le régime nazi, malgré les bombardements, malgré une suite désormais interminable de défaites, dispose encore d’un large soutien populaire... et des moyens coercitifs pour le garantir.

Reste que certains hauts-responsables du Reich, à commencer par le "super-ministre" de l’Armement Albert Speer, sont de plus en plus inquiets : que se passerait-il si les Britanniques décidaient d’appliquer maintenant le "traitement" de Hambourg à des villes comme Münich, Francfort, Stuttgart ou encore, et bien évidemment, Berlin ?

Et que se passerait-il si les Américains, jusqu’ici largement en retrait - à Hambourg, ils n’ont même pas déversé 1/10ème du tonnage de bombes britannique - passaient à la vitesse supérieure, décidaient de s’en prendre à leur tour aux villes du Reich, ou mettaient désormais tous leurs efforts à attaquer les quelques industries véritablement vitales pour sa survie...

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