jeudi 4 avril 2024

7880 - ... ni même quatre

Un quartier résidentiel de Hambourg : seuls les squelettes des bâtiments sont encore debout
... 02 août 1943

Au cours des deux nuits suivantes, la dégradation subite des conditions météo interdisant à présent tout raid massif, le ciel de Hambourg n’est finalement troublé que par l’inévitable passage d’une poignée de Mosquito, qui larguent quelques bombes ici et là, comme pour entretenir la forme.

Au soir du 02 août, 749 bombardiers redécollent néanmoins vers Hambourg, mais la météo, toujours aussi détestable, force bon nombre d’entre-eux à faire demi-tour, ou alors à se dérouter vers des objectifs secondaires, comme Bremerhaven.

Et ceux qui parviennent malgré tout à rallier Hambourg ne peuvent l’apercevoir !

"Pour la première fois depuis le début des attaques, une épaisse couche de nuages s’était abattue sur la ville.

Les météorologues de la RAF s’étaient trompés : non seulement le temps sur Hambourg n’était-il pas clair, mais il s’était de surcroit transformé en tempête. Les pilotes eurent du mal à garder le contrôle alors que leurs avions étaient ballotés dans le ciel.

Des éclairs éclataient partout. Les bombardiers larguèrent leur chargement là où ils le pouvaient; les bombes tombant sans but sur Hambourg, provoquant des incendies locaux mais ne causant aucun dommage substantiel.

La Tempête de Feu ne se répéta pas. C’était, comme le dira un journal local soixante ans plus tard, comme si le ciel avait eu pitié de la ville rasée et disait à présent "ça suffit !" (1)

(1) Randall, op cit, page 23

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