mercredi 28 février 2024

7844 - un répit bienvenu

Le Heinkel 219 : un chasseur de nuit exceptionnel mais construit à moins de 300 exemplaires !
... mais cette suite n’est cependant pas... pour tout de suite !

Car après avoir montré "ce qu’ils pouvaient faire" lors des trois bombardements Millenium et celui - à une échelle il est vrai infiniment moins spectaculaire - de Rouen, Britanniques comme Américains vont à présent réduire la voilure jusqu’au printemps suivant !

Les seconds, ils le reconnaissent volontiers eux-mêmes, sont toujours en phase "d’apprentissage" et manquent cruellement d’appareils et de pilotes, lesquels sont encore en construction ou alors en formation quelque part outre-Atlantique, mais les premiers doivent pour leur part remplacer des centaines de bimoteurs aux performances médiocres par des quadrimoteurs bien plus efficaces mais évidemment plus coûteux et plus longs à fabriquer.

Mais quand bien même les uns et les autres disposeraient-ils de tous les avions nécessaires que la météo de l’automne et de l’hiver, avec notamment un ciel fréquemment bouché et des terrains d’aviation trop souvent rendus impraticables, se prêterait en définitive assez mal à de vastes offensives aériennes réunissant des centaines d’avions.

Et d’autres facteurs, comme par exemple la nécessité - déjà - de frapper les fortifications du Mur de l’Atlantique, et en particulier les bases de sous-marins que les Allemands sont occupés à construire à Brest, St-Nazaire ou encore Lorient, expliquent également pourquoi les villes et usines allemandes vont à présent bénéficier d’un répit de plusieurs mois, un répit certes relatif puisque des raids à petite échelle se poursuivront néanmoins ici et là, mais un répit tout de même, et surtout un répit qui, en en toute logique, devrait également permettre à la Luftwaffe de se réorganiser afin d’affronter l’année 1943 dans de meilleures conditions, et avec si possible de nouveaux avions, comme le très prometteur chasseur de nuit Heinkel He-219, et donc, au final, avec davantage de succès.

... mais encore faudrait-il qu’elle en trouve les moyens !

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour!
L'attaque des bases à sous-marins en France a été un échec total ...ou presque.

Les anglais étaient parfaitement renseignés sur l'état d'avancement des travaux, connus au boulon près pour les bases de Lorient et Brest grâce à un réseau de résistance dirigé par l'ingénieur naval (d'origine alsacienne) stosskopf (qui sera fusillé) ...tous les résistants français à Londres et les services secrets de De Gaulle à Londres exhortaient les anglais à bombarder le plus tôt possible, mais les anglais préféraient attendre que les bunkers soient construits "pour détruire à la fois les bunkers et les sous-marins)...Calcul idiot, les bunkers résistaient à tout (y compris aux bombes de 6 tonnes Tallboy) grâce au système d'espaces pare-souffle dit Fangröst.

Les anglais se mirent alors, en plein accord avec les méthodes de "Bomber" Harris à changer de stratégie : raser totalement la ville de Lorient pour rendre la vie impossible aux équipages allemands basés à terre pendant les carénages...il firent une hécatombe de la population civile, rasèrent Lorient et détruisirent Brest à plus de 50% ...mais les équipages de U boot logés dans les bunkers ne furent pas affectés. L'Etat Major de Dönitz et l'Amiral lui même, déménagèrent à Paris dans un immeuble bourgeois tout neuf du très chic Boulevard Suchet , en lisière du Bois de Boulogne à Paris...ce qui ne changeait pas grand chose avec un bon système de communications

Raphaël a dit...

Très jolie illustration, mais il s'agit d'un Arado 240, un concurrent malheureux à la succession du Messerschmitt 110.
Merci pour votre blog toujours intéressant!