![]() |
Le Hawker Hurricane : notoirement inférieur au Spitfire, mais disponible en plus grand nombre |
Considéré, dans les deux camps, et à tort ou à raison, comme "le jour le plus dur", le 18 aout 1940 se traduit en tout cas par la perte d’une centaine d’appareils, dans une proportion qui monte cette fois à quatre contre un puisque ce sont les monomoteurs Ju-87 Stuka qui, pour l’essentiel, font les frais de la journée.
Contrairement aux rodomontades de Goering, ces six jours de combats intensifs n'ont nullement annihilé la résistance de la Royal Air Force, et se sont au contraire traduits par des pertes inacceptables au sein de la Luftwaffe,
Il faut, à l'évidence, changer une nouvelle fois de tactique : beaucoup trop vulnérables, les Ju-87 survivants sont purement et simplement retirés du théâtre d’opérations - on les retrouvera, dans quelques mois, en Grèce puis, surtout, en URSS.
Trop peu maniables, et donc largement inefficaces contre les Hurricane et Spitfire britanniques, les bimoteurs Me-110 voient quant à eux leur participation future réduite au strict minimum, ce qui, en attendant l’arrivée, dans un an, du plus moderne et bien plus polyvalent Focke-Wulf 190, laisse donc la protection des bombardiers aux seuls Me-109,... qui devront pour leur part renoncer aux missions de chasse libre et se contenter d'un simple rôle d’escorteurs.
A nouveau placés sous le signe du bon sens, ces changements ont cependant pour inconvénient de priver la Luftwaffe du seul bombardier de précision dont elle dispose, et les pilotes de chasse de toute initiative.
Et les dits changements ne s’arrêtent pas là puisque, dans la foulée, la Luftflotte III se voit priée de céder la quasi-totalité de ses Me-109 à la Luftflotte II, ce qui faute d’escorteurs en suffisance, la condamne donc à ne plus opérer que de nuit, et sur des cibles nécessairement de grande dimension, les seules qui soient discernables dans l'obscurité
Autrement dit, sur des villes...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire