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Marines, goûtant quelques instants de repos. Où es l'ennemi ? |
... Lunga Point, Guadalcanal, 07 août 1942, 13h15
Car les Japonais ont rien moins que l'obligation de contre-attaquer !
La perte de l'hydrobase de Tulagi et de l'aérodrome - au demeurant inachevé - de Guadalcanal est en soit insignifiante, mais la création d'un poste avancé américain dans les Salomon du Sud n'en risquerait pas moins de menacer à terme les ambitions japonaises dans cette même région, en particulier vis-à-vis de Port Moresby et de la Nouvelle-Guinée, voire de l'Australie.
Et puis, et surtout, en plus de constituer un véritable et fort humiliant camouflet, ne rien faire, c-à-d concéder la victoire aux Américains, ne pourrait que galvaniser ces derniers et les dissuader encore un peu plus de rechercher avec le Japon cette "paix négociée" sur laquelle Tokyo a bâti toute sa stratégie de conquête !
Alors, il faut tuer le ver dans le fruit, le tuer immédiatement, ou plutôt l'écraser dans le sang et sans même s'interroger sur sa composition et ses véritables intentions, et sans même chercher à élaborer au préalable un quelconque plan de bataille : dès 13h15, une cinquantaine de chasseurs et de bombardiers partis de Rabaul entreprennent donc de pilonner la petite armada américaine occupée à décharger hommes et matériels sur la plage de Lunga Point, enregistrant un coup au but sur un destroyer, mais perdant eux-mêmes une trentaine d'appareils dans l'aventure (1)
Un instant stoppé par cette attaque, le déchargement n'en reprend pas moins de plus belle,... et même bien plus vite que ce que les Marines sont en mesure de gérer sur la plage !
Partout, des caisses, des bidons, des véhicules s'amoncellent dans le plus grand désordre, et la situation devient même si chaotique que l'amiral Turner, aux premières heures du lendemain, prend carrément la décision de suspendre provisoirement les opérations...
Car les Japonais ont rien moins que l'obligation de contre-attaquer !
La perte de l'hydrobase de Tulagi et de l'aérodrome - au demeurant inachevé - de Guadalcanal est en soit insignifiante, mais la création d'un poste avancé américain dans les Salomon du Sud n'en risquerait pas moins de menacer à terme les ambitions japonaises dans cette même région, en particulier vis-à-vis de Port Moresby et de la Nouvelle-Guinée, voire de l'Australie.
Et puis, et surtout, en plus de constituer un véritable et fort humiliant camouflet, ne rien faire, c-à-d concéder la victoire aux Américains, ne pourrait que galvaniser ces derniers et les dissuader encore un peu plus de rechercher avec le Japon cette "paix négociée" sur laquelle Tokyo a bâti toute sa stratégie de conquête !
Alors, il faut tuer le ver dans le fruit, le tuer immédiatement, ou plutôt l'écraser dans le sang et sans même s'interroger sur sa composition et ses véritables intentions, et sans même chercher à élaborer au préalable un quelconque plan de bataille : dès 13h15, une cinquantaine de chasseurs et de bombardiers partis de Rabaul entreprennent donc de pilonner la petite armada américaine occupée à décharger hommes et matériels sur la plage de Lunga Point, enregistrant un coup au but sur un destroyer, mais perdant eux-mêmes une trentaine d'appareils dans l'aventure (1)
Un instant stoppé par cette attaque, le déchargement n'en reprend pas moins de plus belle,... et même bien plus vite que ce que les Marines sont en mesure de gérer sur la plage !
Partout, des caisses, des bidons, des véhicules s'amoncellent dans le plus grand désordre, et la situation devient même si chaotique que l'amiral Turner, aux premières heures du lendemain, prend carrément la décision de suspendre provisoirement les opérations...
(1) atteint par la mitrailleuse ventrale d'un Avenger qu'il avait confondu avec un Wildcat, le grand as japonais Saburo Sakaï sera grièvement blessé dans cette attaque, où il perdra un oeil, tout en réussissant malgré tout à retourner à Rabaul après un vol de près de 1000 km
1 commentaire:
Il y a une interview très émouvante de Saburo Sakaï (qui fut obligé de se faire un garrot en plein vol car il se vidait littéralement de son sang comme un poulet égorgé) dans la série télévisée de Daniel Costelle sur l'histoire de l'aviation (un modèle du genre, à l'époque où la télévision cherchait à instruire plutôt qu'à crétiniser) .
Cette série date du début des années 70 et il y avait encore pas mal de vétérans de la 2° GM qui étaient vivants (Galland, Roland de la Poype, Clostermann, Johnny Johnson, Stanford Tuck, Saburo Sakaï, Charles Yeager...et même une aviatrice soviétique, charmante "sorcière de Staline" qui vaut le détour)
Y figurent aussi des vétérans de l'époque héroïque de l'aéropostale comme Maurice Bellonte et Armand Lotti, et même une des toutes premières hôtesses de l'air , au temps des Farman Goliath des années 20, encore pétulante avec son accent parigot et son coquet bibi sur la tête...à mourir de rire
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