dimanche 16 octobre 2022

7354 - "De quoi peut-il s'agir ?"

Marines débarquant à Guadalcanal,... avec une décontraction étonnante
 ... "Les Japonais, dissimulés dans la jungle, n’avaient pas encore tiré. Le jour était levé. L’ennemi avait été totalement surpris. Sous les ordres hurlés par leurs chefs, ils cavalaient vers de nouvelles positions de combat, en retrait, dans la jungle. Des colonnes de fumée noire s’élevaient au nord de Guadalcanal et de Tulagi. Des docks, des baraquements, des stocks, du carburant brûlaient.

L’armée impériale étonna pour la première fois par sa réaction confuse. Le responsable de la défense de Guadalcanal envoya un message au vice-amiral Mikawa. Il croisait à mille kilomètres dans le nord-est à la tête de son escadre.

Le radio du [croiseur] Chokai transmit l’incroyable information à un officier d’état-major, qui alla porter le papier au pas de course. Mikawa lut : "Affrontons forces du débarquement américaines. Puissante formation de bateaux de guerre inconnue dans le golfe. Nombre et modèles indéterminés. De quoi peut-il s’agir ? Battons en retraite dans la jungle". Sans avoir tiré ni un coup de canon ni une rafale de mitrailleuse !

(...) Quelques minutes plus tard, Mikawa reçut un nouveau message. Il avait été lancé, cette fois-ci, du poste de l’île de Tulagi. Il était plus précis, plus glorieux aussi, dans la tradition : "Les forces ennemies sont écrasantes. Nous défendrons nos positions jusqu’à la mort, en priant pour une victoire éternelle"

(...) Ce fut le dernier message envoyé par Tulagi. Quelques minutes plus tard, une salve ajustée par un télémétriste breveté du croiseur léger San Juan envoya en l’air le baraquement qui abritait la radio avec ses occupants"

(1) Michel Hérubel, La bataille de Guadalcanal

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