vendredi 23 septembre 2022

7331 - plus facile de Conquérir...

"Venez nous rejoindre !", affiche de propagande japonaise aux Philippines
… Corregidor, 6 mai 1942

Et ce n'est pas fini puisque le 15 février 1942, la "Perle de l'Empire" - Singapour - tombe elle aussi aux mains des Japonais,... à la grande fureur de Churchill, qui la considère rien moins que "la plus grande capitulation de l'Histoire militaire britannique !"

Et le 6 mai, comme pour ajouter encore à l'insulte, les ultimes défenseurs américains des Philippines capitulent à leur tour sur l’île fortifiée de Corregidor.

Toutes les Philippines sont conquises, et en criant banzaï, et en hissant leur drapeau national au sommet de la forteresse d'où le flamboyant général Douglas MacArthur s'est lui-même enfui le 12 mars pour se réfugier en Australie, les soldats japonais - mais aussi les citoyens japonais dans leur ensemble - peuvent légitimement s'estimer satisfaits, et même se croire invincibles !

Reste que, contre toute attente, les Américains, bien que dûment humiliés, ne semblent toujours pas disposés à rechercher une quelconque "paix de compromis" qui laisserait le Japon profiter tranquillement de son butin.

Si la première phase du plan japonais, celle de la conquête de vastes territoires et d'immenses ressources naturelles, s'avère un incontestable succès, pour ne pas dire un éclatant triomphe, tout reste cependant à faire pour la seconde phase, celle de l'Exploitation de ces territoires et ressources, laquelle ne sera possible qu'à la condition de mettre en place des mesures de protection appropriées, c-à-d, en pratique, de se doter de ce que les militaires de tous les pays appellent une "profondeur stratégique", qui maintiendra toute menace éventuelle à bonne distance.

Et pour le Japon, c'est hélas ici que les ennuis commencent...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

L'affiche japonaise prétend que les prisonniers de guerre seront bien traités...affreux mensonge, les camps de travail forcé japonais étaient des bagnes atroces (on connaît le pont de la rivière Kwaï à travers le film éponyme, mais il y a eu aussi les mines de cuivre d'Ashio...et pas mal d'autres mouroirs liés au chemin de fer de Birmanie, ce dont a témoigné de manière frappante le dessinateur et humoriste Ronald Searle qui , jeune soldat, eut la malchance d'y faire un long séjour).
Dans l'esprit "samouraï", un soldat qui se rend est un être inférieur et méprisable, à traiter comme du bétail vivant, ou pire...

A contrario, les prisonniers allemands internés dans des camps aux USA ont été traités comme de coqs en pâte (ou presque), les parlementaires, sous la pression des mères de soldats ont exigé une application stricte des conventions de Genève, histoire d'éviter un régime dur aux "boys" prisonniers en Allemagne (Cf le livre de Daniel Costelle "les prisonniers" et le livre de Hans Richter "les vaincus").

Les durs de durs de la SS et de l'Afrika Korps capturés au Cap Bon en Tunisie ont pris ce traitement pour un aveu de faiblesse et ont commencé à faire la loi dans les camps de prisonniers américains du Texas et de Louisiane, et même a organiser des "kanguroo courts" des tribunaux d'exception pour juger les "défaitistes" , à tel point que les américains ont dû séparer en deux les camps , un côté pour les Nazis et l'autre pour les Anti-Nazis.
Une fois la défaite de l'Allemagne consommée et les prisonniers américains libérés, le régime coq en pâte a brusquement cessé ,avec des rations réduites de moitié, pour les nazis comme pour les anti-nazis...