samedi 18 septembre 2021

6961 - ... l'autre pleure

La lutte contre le trafic maritime japonais : une priorité au rendement excellent
... si la fin de l'année 1942 pouvait encore permettre aux Japonais de nourrir quelque illusion, il en va hélas tout autrement de celle de 1943 !

Sur tous les Fronts, et particulièrement dans les Salomons, l'Empire a en effet commencé à reculer, et même le sacrifice de garnisons entières, comme celle d'Attu et, évidemment, de Tarawa, n'a pas été en mesure d'inverser, ni même de stopper, le processus.

Lorsqu'ils ne périssent pas jusqu'au dernier sur des iles isolées, les fantassins nippons sont désormais condamnés à pourrir sur pieds, et même à se livrer au cannibalisme, à cause d'un ravitaillement qui a de plus en plus de mal à se rendre jusqu'à eux, et qui s'avère de plus en plus chiche.

Aucun "Code d'Honneur", aucun "Triomphe de la Volonté" ne peut pallier le manque de nourriture, le manque de munitions, le manque d'huile et d'essence ni, évidemment, le manque de médicaments et de traitements pour les blessés et les malades.

Au pays, l'Industrie fait certes tout ce qu'elle peut pour concevoir et fabriquer de nouveaux avions, ou de nouveaux porte-avions, mais ceux-ci demeurent, et demeureront jusqu'à la fin, toujours largement inférieurs en nombre, et souvent en qualité, à ceux des Américains.

De toute manière, faute de relève, ou plus exactement faute de relève suffisamment qualifiée, le peu qui est produit ne saurait être exploité à son plein potentiel : les jeunes pilote de 1943, et plus encore ceux de 1944 ou 1945, bénéficient certes de machines globalement plus puissantes et performantes que celles dont disposaient leurs aînés de 1941 ou 1942, mais le manque d'essence et d'instructeurs a dramatiquement réduit leur entraînement, en sorte que c'est avec quelques centaines, et bientôt quelques dizaines (!), d'heures de vol seulement que ces malheureux se présentent aujourd'hui en unités, où les rares vétérans encore en vie n'ont pas de temps à leur accorder, et les perçoivent bien plus comme de pitoyables boulets que comme de quelconques atouts...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour! Très bon résumé de la situation...
Il faut ajouter que les Japonais sont aussi victimes de leur propre doctrine Navale, notamment en ce qui concerne les sous-marins.
Les Allemands (et après eux les Américains , qui combattent suivant les mêmes tactiques, ce qui d'ailleurs sauvera la mise à Dôenitz lors du procès de Nurenberg où son avocat produira un témoignage.... de l'amiral US Chester Nimitz) , ils s'en prennent avant tout à la logistique et aux cargos (fort peu défendus ni compartimentés , et désespérément lents) , qu'ils expédient à la torpille et sans avertissement (contrairement à la Guerre de 14 où certains commandants de U boot comme Lothar von Arnauld de la Perrière faisaient évacuer les proies dans les canots de sauvetage avant de canonner / torpiller.
Les japonais , eux avaient d'excellentes torpilles à longue portée (contrairement aux américains et aux allemands qui ont eu moult déboires avec les leurs) mais ils "chassaient le gros gibier", e (les porte avions , cuirassés, croiseurs et destroyers , beaucoup plus rapides, manoeuvrants et souvent escortés par des navires de lutte ASM.) Doctrine navale certes plus dans l'esprit du Samouraî...mais contreproductive
Certes le Porte avions Yorktown fut coulé par un sous marin japonais, mais il avait été évacué-un peu vite- par son équipage, après avoir été méchamment "sonné" par les aviateurs japonais à la bataille de Midway , ses machines étaient HS, il était stoppé, et un destroyer tentait tant bien que mal de le remorquer.