lundi 28 juin 2021

6778 - le voyage au bout de l'horreur

L'Unité 731, ou le voyage au bout de l'horreur...
... dans l'esprit des Japonais, dans la logique de leur code d'Honneur - le Bushido - sous lequel ils sont conditionnés depuis l'enfance, le soldat se doit de lutter jusqu'à la Mort, la reddition étant perçue comme l'ultime déshonneur, et le suicide, lorsque toute autre forme de résistance est devenue impossible, comme la seule issue envisageable.

Rien d'étonnant dès lors à ce que les soldats japonais, déjà convaincus de leur supériorité raciale, aient très vite appris à mépriser les prisonniers de guerre chinois, puis occidentaux qui, pour leur part, ne considéraient nullement la reddition comme le déshonneur suprême.

Du mépris de l'adversaire à sa déshumanisation, puis à son assassinat de masse , il n'y a qu'un pas : désormais "chosifié", le prisonnier peut être écrasé comme une punaise, décapité pour un oui ou pour un non, réduit en esclavage,… ou carrément disséqué vivant pour les besoins de la "Science"

Dès 1932, en Mandchourie, la Section 731 de guerre chimique et bactériologique a ainsi commencé à "travailler" sur des cobayes humains chinois. Après 1941, à mesure que les armées japonaises progresseront vers le Sud, on la verra ensuite s’exercer sur des prisonniers de guerre britanniques, américains, ou australiens, lesquels "enrichiront" les expériences d'une touche "d'exotisme" assurément bienvenue.

Parvenus en Enfer, ces malheureux, qui ont eu le tort de ne pas combattre jusqu'à la mort, se verront administrés diverses formes de réjouissances, allant de la peste au choléra, en passant par l'anthrax ou le typhus, ou feront l'objet de vivisections innommables (1).

(1) ce n'est qu'en 1982, soit quarante ans après les faits, que le gouvernement japonais finira par admettre que près de 3 000 prisonniers alliés ont bel et bien servi de cobayes humains...

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