samedi 10 avril 2021

6699 - l'éternel retour du "grand coup"

Hitler, à la Wolfsschanze, recevant l'ambassadeur du Japon Hiroshi Oshima, 4 septembre 1944
… Wolfsschanze, 12 septembre 1944

Il faut dire que le Führer n’a plus vraiment le choix tant les désastres ne font que succéder aux désastres : le 18 août, soit deux jours à peine après l’amorce du repli en France, l’Armée rouge se retrouve aux portes de la Prusse orientale; le 23, la Roumanie change d'alliance et se range aux côtés de l'URSS et contre le Reich; le 25, Paris est libérée; le 28, c'est le tour de Marseille, et le 03 septembre, celui de Bruxelles.

Et le lendemain, après des mois de tractations secrètes, c'est l’allié finlandais qui se retire définitivement du jeu et qui, sans qu’Hitler soit à nouveau en mesure de s'y opposer, signe une paix séparée - et pour lui fort coûteuse - avec l'URSS !

Le 08 septembre, l'Armée rouge pénètre en Bulgarie; le 10, l'US Army en fait de même au Luxembourg avant d'investir Aachen, qui se voit ainsi décerner le titre de première ville allemande à tomber aux mains des Alliés.

Hitler, pourtant, n’a aucune intention de s’avouer vaincu : le repli général qu'il a ordonné à l’Ouest ne vise en fait qu’à récupérer, avant leur complet anéantissement, le maximum de troupes et de matériel possible pour défendre les frontières historiques du Reich mais aussi, et aussi incroyable cela puisse-t-il sembler,… pour tenter un nouveau "grand coup" !

Le 12 septembre, Jodl se voit en effet convoqué au Führerbunker par un Hitler qui, véritablement extatique, lui annonce son intention de lancer… une vaste offensive d’hiver dans les Ardennes et en direction d’Anvers !

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