lundi 1 mars 2021

6659 - et pour ne rien arranger...

Civils de Hambourg, après les bombardements : où est le Führer ?
… mais aussi spectaculaires soient-ils, que valent le sauvetage de Mussolini, puis son rétablissement à la tête d’une Italie fantoche, en regard de la situation où se débat le Reich en cette seconde moitié de 1943 ?

A l’Est, Smolensk tombe aux mains de l’Armée rouge le 25 septembre. Le 25 octobre, c’est au tour de Dnipropetrovsk, et le 6 novembre à celui de Kiev.

A l’Ouest, les Anglo-américains ne progressent sans doute qu’à une allure de tortue en sol italien, mais ils n’en continuent pas moins de progresser : à l'automne, l’Italie est coupée en deux au sud de Rome sans que ni Hitler ni Mussolini n’y puissent rien.

Mais le plus grave, en définitive, ce sont les bombardements désormais quasi quotidiens des Alliés au-dessus du Reich lui-même : dans la nuit du 24 au 25 juillet, 800 appareils britanniques ont en effet pilonné  Hambourg, suivis, dans la journée du 26, par 200 B-17 et B-24 américains.

Trois autres raids nocturnes, menés dans la nuit du 27 au 28, du 29 au 30, et finalement du 2 au 3 août, ont achevé de transformer la ville en un immense amas de cendres et de gravats, où gisent pèle-mêle les cadavres de 40 000 personnes et le souvenir de 280 000 immeubles.

La production industrielle locale ayant également chuté de 40 à 80 %, le Ministre de l'Armement Albert Speer s’est alors précipité chez Hitler pour lui annoncer qu’une demi-douzaine de raids du même genre signifierait la fin de toute production d’armements.

Le Führer n’a alors eu d’autre choix que d’ordonner le déménagement en catastrophe de toutes les usines vers des zones moins exposées et, surtout, le rapatriement du plus grand nombre de chasseurs possible afin de protéger le ciel allemand, ce qui, sur le Front de l’Est, s’est aussitôt traduit par une chute vertigineuse des capacités opérationnelles d'une Luftwaffe qui, jusqu’à la fin de la guerre, ne sera plus jamais en mesure d’apporter son soutien à la Wehrmacht

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