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| Soldats américains et Soviétiques, à Torgau : la Paix, mais jusqu'à quand ? |
… car au-delà de la volonté, parfaitement légitime, de Dulles d’obtenir la reddition la plus rapide possibles des forces allemandes encore présentes en Italie, et de s’épargner ainsi de nombreuses morts inutiles, au-delà de celle, platement humaine, de Wolff de sauver sa propre tête, se profile une ambition bien plus sombre, qui préfigure la Guerre Froide.
Intellectuels, financiers, et aussi anticommunistes l’un que l’autre, Dulles et Wolff entendent en effet préserver l’Europe de demain de l’influence soviétique, ce qui, dans leur esprit, va jusqu’à l’idée d’utiliser ce qui reste de l’armée allemande pour combattre - et pas seulement en Italie - les différents mouvements de résistance communiste, voire même… pour se retourner contre l’URSS une fois le Troisième Reich vaincu !
Et cette ambition est du reste endossée par de nombreux officiers supérieurs britanniques et américains, et notamment par George Patton, mais aussi par nul autre que Winston Churchill qui, ulcéré par les conclusions de la Conférence de Yalta, qui a bel et bien livré toute l’Europe de l’Est à Staline, a du reste déjà demandé à son État-major d’élaborer un plan sinon d’invasion, du moins de confinement de l’URSS !
Justement baptisé Unthinkable ("Impensable"), ce plan va jusqu’à envisager une attaque de l’URSS pour le 1er juillet 1945, une attaque qui, compte tenu de l’énorme supériorité numérique - de l'ordre de 2,5 pour 1 - dont dispose l’Armée rouge en Europe impliquerait de remobiliser pas moins de 10 divisions de l’ancienne Wehrmacht, dont les effectifs seraient prélevés parmi les centaines de milliers de prisonniers de guerre alors internés dans les camps britanniques ou américains !
Jugé aussi irréaliste qu’impossible à justifier aux yeux de l’opinion occidentale, ce plan, qui ne sera rendu public qu’en 1998, ne dépassera jamais le stade de l’étude de faisabilité, mais de nombreux anciens nazis n’en serviront pas moins pour le compte de différents services secrets occidentaux, quoi qu'avec un succès très relatif (!), dans les années d’après guerre, et ce au détriment de toute morale…
Intellectuels, financiers, et aussi anticommunistes l’un que l’autre, Dulles et Wolff entendent en effet préserver l’Europe de demain de l’influence soviétique, ce qui, dans leur esprit, va jusqu’à l’idée d’utiliser ce qui reste de l’armée allemande pour combattre - et pas seulement en Italie - les différents mouvements de résistance communiste, voire même… pour se retourner contre l’URSS une fois le Troisième Reich vaincu !
Et cette ambition est du reste endossée par de nombreux officiers supérieurs britanniques et américains, et notamment par George Patton, mais aussi par nul autre que Winston Churchill qui, ulcéré par les conclusions de la Conférence de Yalta, qui a bel et bien livré toute l’Europe de l’Est à Staline, a du reste déjà demandé à son État-major d’élaborer un plan sinon d’invasion, du moins de confinement de l’URSS !
Justement baptisé Unthinkable ("Impensable"), ce plan va jusqu’à envisager une attaque de l’URSS pour le 1er juillet 1945, une attaque qui, compte tenu de l’énorme supériorité numérique - de l'ordre de 2,5 pour 1 - dont dispose l’Armée rouge en Europe impliquerait de remobiliser pas moins de 10 divisions de l’ancienne Wehrmacht, dont les effectifs seraient prélevés parmi les centaines de milliers de prisonniers de guerre alors internés dans les camps britanniques ou américains !
Jugé aussi irréaliste qu’impossible à justifier aux yeux de l’opinion occidentale, ce plan, qui ne sera rendu public qu’en 1998, ne dépassera jamais le stade de l’étude de faisabilité, mais de nombreux anciens nazis n’en serviront pas moins pour le compte de différents services secrets occidentaux, quoi qu'avec un succès très relatif (!), dans les années d’après guerre, et ce au détriment de toute morale…
3 commentaires:
Bonjour, excellent blog bourré d'informations...rarement mises en avant dans les livres d'histoire...
Les Dulles Brothers (le frère John Foster était sous secrétaire d'etat aux affaires étrangères) étaient des personnages assez peu sympathiques :Presbytériens bigots et surtout très liés au grand capital américain et notamment à la United Fruit , qui a mis l'Amérique latine en coupe règlée (des années 20 aux années 80 , voire au delà) pour importer des bananes à bas prix . Pour eux, il fallait être chrétien et pro buisness, sinon on était un ennemi.
Il ya eu aussi leurs liens d'avant guerre des grandes compagnies pétrolières et avec l'Allemagne nazie, avec en corollaire la licence accordée aux allemands par la standard oil du procédé Fischer (devenu Fischer - Tropsch) pour fabriquer de l'essence synthétique à partir du charbon...qui a coulé à flots dans les réservoirs des tanks et des Messerchmitts
Par la suite Dulles a été de pas mal de coups tordus dont le renversement du Président Mossadegh en Iran , pas du tout communiste mais qui avait eu le tort de nationaliser la Anglo Persian (aujourd'hui BP) .
Churchill était lui aussi un anticommuniste virulent , ses biographes cachent soigneusement certains de ses discours aux Communes dans lesquels il considérait (avant Guerre) que la Russie communiste était un mal bien pire que l' Allemagne nazie ...Son seul mérite a été d'avoir changé d'avis un peu plus tôt que Chamberlain et autres partisans de la politique d'appeasement quand il a vu à quelle cadence l'Allemagne se réarmait..
Karl Wolff, qui était impliqué dans l'organisation des camps de la mort en Allemagne nazie aurait dû être au banc des accusés à Nurenberg, et en bonne logique, condamné à mort...
En fait il s'en est très bien tiré , protégé par Dulles qui pensait pouvoir l'utiliser dans la Guerre Froide qui se pointait à l'horizon, tout comme l'énigmatique Gehlen (les services secrets de RFA) un ex-nazi d'un calibre largement au dessus du menu fretin.
C'est pour les mêmes raisons que Valerio Borghèse a été récupéré et blanchi par le N°2 de la future CIA, James Jesus Angleton...
Karl Wolff a été rattrappé par la justice.... allemande,et ce en 1962, précisément lorsque Dulles a été viré avec pertes et fracas par le Président des USA . Privé de cette protection , ila été condamné à quelques années de prison et est mort à Rosenheim, en Bavière , qui était une sorte de maison de gériatrie pour ceux des nazis qui n'avaient pas filé en Argentine ou au Paraguay.
Le tragique résultat de tout cela est que les nazis ont contaminées grâce à Dulles tout l'appareil d#état aux USA avec pour résultat les néo-cons.
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