samedi 22 février 2020

6296 - un an plus tard...

Jeep longeant un Panzer IV détruit près de Pontedera (sud-est de Pise), aout 1944
… l’Italie est un champ de bataille assurément difficile, dont la géographie et le relief se prêtent en définitive bien mieux que ceux de la France à une guerre défensive dans laquelle les Allemands excellent.

C’est aussi une bataille que les Alliés, depuis leur arrivée dans la Péninsule, en septembre 1943, sont constamment contraints de mener sur un Front de 140 à 240 kms de large, dressé d’ouest en est et séparé sur la plus grande partie de son parcours par des massifs montagneux quasi-impénétrables aux troupes, et plus encore à leurs blindés.

C’est également un terrain politiquement compliqué, divisé depuis un an entre une République Sociale Italienne qui n’est que pure vassale de l’Allemagne, et un Royaume d’Italie quant à lui simple obligé des Alliés, les deux ayant pour points communs d’être en guerre l'un contre l'autre et aussi immensément impopulaires l’un que l’autre auprès de leur population civile respective, lesquelles, dans leur grande majorité, se contentent  d’attendre et d’observer les événements, en acclamant indifféremment Allemands ou Alliés selon la direction d’où souffle le vent.

C’est enfin un conflit oublié et qui intéresse d’autant moins de monde que la nouvelle Bataille de France attire à présent tous les regards, en plus de drainer vers elle les meilleures divisions et la plus grande partie des ressources.

Mais si tout ceci peut sans doute expliquer la lenteur, pour ne pas dire la quasi-stagnation, des opérations alliées dans la Péninsule depuis un an, on peut tout de même se demander si les dites opérations ne souffrent pas d’abord et avant tout d’un manque d’audace et de leadership, et d’hommes capables de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent, quitte à prendre tous les risques et à jeter tous les plans de bataille aux orties.

D’hommes comme George Patton

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour,
Compliments pour votre blog, On pourrait ajouter que l'Italie est aussi le théâtre d'une guerre civile des plus compliquées:
Il y a de très actifs mouvements de résistance avec une forte dominante communiste
Don Camillo Vs Peppone...(en, n'oubliant pas que l'auteur du roman, Giovanni Guareschi, était pro fasciste et rédacteur en chef de Candido , un journal satirique compromis avec le régime).... mais pas que communiste, il y avait aussi le Parti d'Action (dirigé par le très intègre professeur Ferruccio Parri, les socialistes (sandro Pertini) les monarchistes et les républicains chrétiens (la future D.C.) pas encore corrompue par quarante ans de pouvoir.

En face chez les fascistes, il y avait des chefs, des cheffaillons , des électrons libres (Valerio Borghèse) des règlements de compte entre chefs (le procès de Vérone, mais pas que, l'assassinat du Chef du parti fasciste de Ferrare n'a jamais été éclairci, il a été commodément mis sur le dos des résistants mais il y a eu de forts suspicions de règlement de comptes interne...etc, sans oublier un certain nombre de pro nazis pur jus prônant une subordination à l'Allemagne (Idreno Utimperghe alias Iren Uthimperger, natif -bien évidemment- du Sud Tyrol /Haut Adige , la province autrichienne attribuée ,à l'Italie après la 1° GM ...)

Bref un beau Guazzabuglio (foutoir) où, paraît-il les agents anglais de l'Intelligence Sevice jouaient leur carte et les Italo américains de l'OSS leur carte à eux, nettement différente.