jeudi 20 février 2020

6294 - de l'Arezzo à l'Arno

Officier de la 8ème Armée, contemplant le Ponte Vecchio, 11 aout 1944
… Ligne Arno, 23 juillet 1944.

Et après la Ligne Arezzo, il y a la Ligne Arno, qui court de Pise à Florence, traverse une fois de plus les Apennins puis, sur la rive nord du Metauro, rejoint l’Adratique au sud de Pesaro.

Par rapport à toutes celles qui l’ont précédée, cette ligne offre cependant une singulière particularité, qui constitue aussi sa plus grande faiblesse, puisqu’elle passe juste au sud de Florence… où Kesselring refuse de se battre, se contenant de faire sauter tous les ponts qui enjambent l'Arno, à l'exception du célèbre Ponte Vecchio, qui date du XIVème siècle et qui est de toute manière trop étroit pour livrer passage aux chars alliés.

Les Alliés, en l’occurrence la 34ème D.I. américaine, arrivent précisément au sud de Pise le 23 juillet, mais il faut encore attendre dix jours pour que les 2ème et 8ème D.I. néo-zélandaise et indienne, et la 6ème D.B. sud-africaine, se retrouvent quant à elles à pied d’œuvre devant Florence, dont elles s’emparent néanmoins avec d’autant plus de facilité que, le 2 aout, Kesselring s’est carrément décidé à abandonner la ville, vidée de tout soldat allemand dès le 7,  afin de se retrancher dans les montagnes, quelques kilomètres plus au nord.

Victoire facile donc, et victoire qui permettrait d’attaquer directement la Ligne Gothique… si l’on disposait de troupes de montagne, autrement dit des divisions du Corps Expéditionnaire Français... qui viennent tout juste de quitter le Front et de regagner Naples en vue du futur Débarquement de Provence !

Plus question dès lors de se lancer immédiatement à l’assaut de cette ligne qu'ouvriers italiens et soldats allemands sont occupés à renforcer depuis des semaines, ce pourquoi Alexander, sur la demande de Leese, décide-t-il de changer radicalement son plan de bataille.

Pour le meilleur comme pour le pire...

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