6293 - la Ligne Arezzo

Jeep britannique, entrant dans Arezzo, fin juillet 1944

… Ligne Arezzo, 3 juillet 1944

Après avoir laborieusement franchi la Ligne Trasimene, les 5ème et 8ème Armée se retrouvent confrontées, à partir du 3 juillet, à la Ligne Arezzo qui, de Livourne, sur la Mer Tyrrhénienne, à Ancône, sur l’Adriatique, traverse une fois encore toute la Péninsule avec, en son centre, la ville toscane d'Arezzo, défendue par les mêmes fantassins, paras et panzers qui se sont illustrés au Lac Trasimene.

Si la prise d’Arezzo, important nœud de communication au sud-est de Florence, est importante pour les Alliés, celle des ports de Livourne et d’Ancône l’est tout autant, ce pourquoi ces trois localités, séparées chacune par quelque 150 kms, doivent impérativement être conquises avant de pouvoir poursuivre vers le Nord

Sur le flanc gauche, la 5ème Armée américaine ouvre le bal à partir du 3 juillet, mais doit néanmoins attendre le 19 avant de réussir à s’emparer du port de Livourne,… que les Allemands ont évidemment eu tout le loisir de détruire et de miner dans l’intervalle, et qui ne redeviendra  à nouveau opérationnel qu’à partir du 26 aout.

Au centre, le 13ème Corps britannique, bloqué devant Arezzo à partir du 7 juillet, est à peine plus heureux, puisqu’il ne lui faut "que" dix jours avant de contraindre les défenseurs allemands à une nouvelle, mais une fois encore honorable, retraite, tandis que, sur le flanc droit, appuyé par quelques milliers de soldats italiens du Corpo Italiano di Liberazione (CIL) (1), le 2ème Corps polonais, qui a fait merveille à Cassino, doit attendre le 18 juillet avant de conquérir Ancône…

(1) formé à la fin de septembre 1943, le Corpo Italiano di Liberazione, autrement dit la petite armée italienne « co-belligérente » était alors rattaché au 2ème Corps polonais. A la fin de la guerre, le CIL comptait environ 250 000 hommes, dont seulement 50 000 appartenaient à des unités réellement combattantes