 |
| Canon K5 au Musée de la Batterie Todt à Audinghem (France) |
… le "28cm K5 auf Eisenbahnlafette", ou simplement "K5", est en quelque sorte "le gros bon sens" appliqué à l'Artillerie lourde, mais il est aussi, et fort probablement, le meilleur canon sur voie ferrée de tous les temps !
Son histoire débute en 1934, lorsque la Wehrmacht renaissante et à la recherche de canons lourds commande à Krupp l’étude et la réalisation d’une nouvelle pièce sur voie ferrée, capable de tirer à plus de 50 kms.
Mis en service à partir de 1939, et construit à 25 exemplaires jusqu’à la Capitulation, le K5 est le résultat de ce programme, où rien n'est véritablement inutile ni surdimensionné
A près de 30 mètres de long, et à quelque 220 tonnes avec son berceau et ses deux bogies à six essieux, le K5 n'est certes pas une discrète et légère ballerine, mais, contrairement aux monstrueux Dora, Karl et autres V-3 clairement victimes de la Loi des Rendements décroissants (1) et qui ne justifieront jamais les espoirs et les innombrables Reichsmarks placés en eux, le K5 n’en reste pas moins raisonnablement utilisable au quotidien, moyennant bien sûr un minimum de préparation et d’entretien.
Au calibre de 280mm, ses projectiles de 250 kilos demeurent quant à eux transportables et manipulables sans engin de levage spécial, et sont suffisamment puissants pour affronter n'importe quel navire de surface - sauf peut-être quelques rares et très gros cuirassés - ainsi que la plupart des fortifications bétonnées et tous les abris d'infanterie de l’époque.
Et à raison de 15 coups à l'heure, la cadence de tir peut être considérée comme excellente s’agissant d’une pièce lourde (2) sur rails (3)
(1) Sur le sujet : Saviez-vous que… Quand le Mieux devient l’ennemi du Bien
(2) par comparaison, le Dora de 800mm tire à environ un obus par heure !
(3) du fait de l'absence d'un système automatisé d'acheminement des obus et descharges de poudre, la cadence de tir des canons sur rails est évidemment très inférieure à celle des batteries côtières et pièces de marine de même calibre.
Son histoire débute en 1934, lorsque la Wehrmacht renaissante et à la recherche de canons lourds commande à Krupp l’étude et la réalisation d’une nouvelle pièce sur voie ferrée, capable de tirer à plus de 50 kms.
Mis en service à partir de 1939, et construit à 25 exemplaires jusqu’à la Capitulation, le K5 est le résultat de ce programme, où rien n'est véritablement inutile ni surdimensionné
A près de 30 mètres de long, et à quelque 220 tonnes avec son berceau et ses deux bogies à six essieux, le K5 n'est certes pas une discrète et légère ballerine, mais, contrairement aux monstrueux Dora, Karl et autres V-3 clairement victimes de la Loi des Rendements décroissants (1) et qui ne justifieront jamais les espoirs et les innombrables Reichsmarks placés en eux, le K5 n’en reste pas moins raisonnablement utilisable au quotidien, moyennant bien sûr un minimum de préparation et d’entretien.
Au calibre de 280mm, ses projectiles de 250 kilos demeurent quant à eux transportables et manipulables sans engin de levage spécial, et sont suffisamment puissants pour affronter n'importe quel navire de surface - sauf peut-être quelques rares et très gros cuirassés - ainsi que la plupart des fortifications bétonnées et tous les abris d'infanterie de l’époque.
Et à raison de 15 coups à l'heure, la cadence de tir peut être considérée comme excellente s’agissant d’une pièce lourde (2) sur rails (3)
(1) Sur le sujet : Saviez-vous que… Quand le Mieux devient l’ennemi du Bien
(2) par comparaison, le Dora de 800mm tire à environ un obus par heure !
(3) du fait de l'absence d'un système automatisé d'acheminement des obus et descharges de poudre, la cadence de tir des canons sur rails est évidemment très inférieure à celle des batteries côtières et pièces de marine de même calibre.
1 commentaire:
Bonjour,
Le poids n'est en effet pas extravagant, même si le chiffre brut peut faire peur..
Je dirai meme qu'il est même raisonnable en regard du chargement imposé par les trains de fret en pondéreux, càd qu'Anzio Annie peut passer sur n'importe quelle voie de chemin de fer sans détruire l'infrastructure (plate forme, ponts....).
Un calcul sommaire du chargement par essieu montre même que c'est quasiment compatible avec une ligne TGV (limitée à 20t/essieu), encore que le calcul de la charge par essieu n'est pas forcément le même sur un boggie standard et un boggie spécial.
Publier un commentaire