vendredi 21 juin 2019

6060 - la crainte d'un "nouveau Gallipoli"

La Bataille d'Italie... ou la recherche d'une nouvelle attaque... "périphérique"
... si elle fut rapidement oubliée par l’opinion publique internationale, la Bataille des Dardanelles eut en revanche un impact aussi profond que durable sur les États-majors européens mais aussi américains.

Dans les années et même les décennies qui suivirent, chacun parmi eux en vint en effet à se convaincre que face à un adversaire retranché et disposant de canons et surtout d'armes automatiques à tir rapide, tout débarquement était par avance voué à l'échec et au massacre.

La crainte de se retrouver un jour confronté à un "nouveau Gallipoli" ne cessa dès lors jamais de hanter les généraux,... mais aussi de freiner les ardeurs de certains politiciens trop avides de nouvelles conquêtes.

Une génération plus tard, un de ces politiciens, entretemps devenu Premier Ministre à la faveur d'un autre conflit mondial, voulut pourtant retenter l'aventure, non par vulgaire insouciance ou simple oubli du Passé, mais au contraire de propos délibéré, en parfaite connaissance de cause, et pourrait-on dire dans le but de chasser un mauvais souvenir et de prouver à tous ses détracteurs qu'il était bel et bien possible de gagner la guerre en débarquant sur les arrières de l'ennemi allemand, et donc que c’était bel et bien lui qui, en 1915, avait eu raison contre tout le monde.

Ce politicien s’appelait Winston Churchill

Et l'aventure, la Bataille d'Italie...

2 commentaires:

Sextus a dit...

Bonjour,
ET comme l'histoire de répète la première comme une tragédie la seconde sous la forme d'une farce, le débarquement d'Anzio qui aurait pu précipiter la prise de Rome, fut mené comme une "baleine échouée", ce qui rappelle le débarquement de Stopford par certains côtés.
PS : la notion de farce, étant relative (surtout pour ceux qui laissèrent leur vie)

Anonyme a dit...

Bonjour !
Churchill était un maniaque de l'attaque périphérique et du coup de billard à 3 bandes.
Son chef d'Etat Major , fidèle mais aigri et très amer dans ses mémoires d'après guerre , le général Alan Brooke, eut le plus grand mal à,le dissuader de lancer une attaque sur la partie occidentale de Sumatra (Pourquoi ou pourquoi pas Sumatra??? mystère..) qui aurait dispersé et fractionné encore plus les forces britanniques en extrême Orient...