vendredi 24 mai 2019

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Français évacués du Cap Helles, 3 janvier 1916
... Cap Helles, 7 janvier 1916

Mais comment imaginer que les Ottomans, bernés une première fois à Suvla, se laisseront berner une seconde fois au Cap Helles ?

Il faut, là encore, évacuer le plus discrètement possible, donc à nouveau par petits groupes et uniquement de nuit, mais aussi donner l’impression que l’évacuation de la tête-de-pont de Suvla, loin de préfigurer celle du Cap Helles, n’a en réalité été effectuée... que dans le but de renforcer celle-ci !

Pour ce faire, on va, très ostensiblement, ouvrir des chantiers de construction un peu partout à l’intérieur du périmètre, mais aussi débarquer, de jour, et tout aussi ostensiblement, des troupes et du matériel… que l’on rembarque très discrètement une fois la nuit tombée !

Pendant plusieurs nuits, le stratagème fonctionne à merveille, mais les Ottomans finissent néanmoins par se rendre compte de ce qui se passe en réalité et, dans l’après-midi du 7 janvier 1916, lancent une attaque malheureusement aussi mal préparée que coordonnée, laquelle se retrouve proprement écrasée par l’artillerie et une contre-attaque britanniques.

Échaudés par l’expérience, les assaillants en déduisent - à tort - que l’évacuation finale est loin d’être imminente.

Cette conviction, ainsi que le froid et une météo épouvantable qui n’incitent guère à quitter les abris pour mettre le nez dehors, joue en faveur des Alliés qui, au matin du 8 janvier, ne sont plus que quelques centaines…

1 commentaire:

Xaintrailles a dit...

Merci pour ce blog et particulièrement ces infos sur ce front oublié de la première GM. Sur la photo les uniformes me paraissent plutôt britannique, je ne me souviens pas de casquettes plates au sein des unités françaises.