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| La plage de Suvla, au moment du rembarquement |
… Londres, 8 décembre 1915
Le 8 décembre, le Cabinet de Guerre britannique se range aux arguments de Kitchener (1),… ou plus exactement à l’idée d’un retrait partiel, limité à la seule tête-de-pont "ANZAC-Suvla", considérée à la fois comme la moins utile et la plus exposée.
Pas question donc, pour l’heure, d’évacuer également celle du Cap Helles qui, après tout, commande l’entrée occidentale de ce Détroit des Dardanelles qu’on avait voulu forcer dès le 19 février précédant.
Mais après dix mois de stériles affrontements qui ont fait des dizaines de milliers de morts, et avec les Ottomans qui ne sont qu’à quelques centaines de mètres des premières lignes, comment imaginer que le retrait de quelque 80 000 hommes ne se soldera pas par une nouvelle et effrayante boucherie ?
A Londres comme à Paris, on redoute d’avoir à subir de 30 à 40% de pertes (!), et le seul défi militaire qui reste au nouveau commandant-en-chef de la "Mediterranean Expeditionary Force", au général Birdwood qui commande les ANZAC, et à leurs État-majors respectifs, consiste en définitive… à se montrer bien plus brillants et efficaces dans le rembarquement qu’ils ne l’ont été dans le débarquement !
Faute de disposer d’une énorme flotte de cuirassés qui se chargerait, durant des heures et même des jours, de tenir l’ennemi à distance, on va donc opter pour la ruse, c-à-d rembarquer de nuit et en silence, par petits groupes, tout en maintenant, durant la journée, un volume d’activités suffisant pour leurrer les Ottomans…
(1) le 4 décembre, les Français avaient eux-mêmes commencé à évacuer une partie de leurs troupes au Cap Helles
Le 8 décembre, le Cabinet de Guerre britannique se range aux arguments de Kitchener (1),… ou plus exactement à l’idée d’un retrait partiel, limité à la seule tête-de-pont "ANZAC-Suvla", considérée à la fois comme la moins utile et la plus exposée.
Pas question donc, pour l’heure, d’évacuer également celle du Cap Helles qui, après tout, commande l’entrée occidentale de ce Détroit des Dardanelles qu’on avait voulu forcer dès le 19 février précédant.
Mais après dix mois de stériles affrontements qui ont fait des dizaines de milliers de morts, et avec les Ottomans qui ne sont qu’à quelques centaines de mètres des premières lignes, comment imaginer que le retrait de quelque 80 000 hommes ne se soldera pas par une nouvelle et effrayante boucherie ?
A Londres comme à Paris, on redoute d’avoir à subir de 30 à 40% de pertes (!), et le seul défi militaire qui reste au nouveau commandant-en-chef de la "Mediterranean Expeditionary Force", au général Birdwood qui commande les ANZAC, et à leurs État-majors respectifs, consiste en définitive… à se montrer bien plus brillants et efficaces dans le rembarquement qu’ils ne l’ont été dans le débarquement !
Faute de disposer d’une énorme flotte de cuirassés qui se chargerait, durant des heures et même des jours, de tenir l’ennemi à distance, on va donc opter pour la ruse, c-à-d rembarquer de nuit et en silence, par petits groupes, tout en maintenant, durant la journée, un volume d’activités suffisant pour leurrer les Ottomans…
(1) le 4 décembre, les Français avaient eux-mêmes commencé à évacuer une partie de leurs troupes au Cap Helles
1 commentaire:
Bonjour, toujours plein d'infos sur ce blog...le dispositif illustré dans ce post est comme une maquette ou un brouillon des ports artificiels Mulberries de Juin 44 à Arromanches: Vieux rafiot échoué comme brise lames, port artificiel ave wharf de fortune (ici en planches) bateaux spécialisés...etc
C'est bricolé et primitif mais tout y est ou preque
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