dimanche 8 avril 2018

5521 - un second bilan (3)

Le Kaiyo, en novembre 1943, converti sur la coque du paquebot Argentina Maru
… si l’industrie aéronautique fait encore bonne figure, au plan quantitatif du moins, il en va hélas tout autrement dans le domaine de la construction navale.

Qu’il s’agisse des porte-avions, des croiseurs, des destroyers ou, tout simplement, des modestes mais ô combien essentiels cargos et pétroliers qui doivent ramener en métropole les richesses arrachées aux quatre coins de la "Sphère de co-prospérité de la grande Asie orientale", les constructions neuves ne suffisent déjà plus à remplacer celles qui ont été envoyées par le fond.

Chez les cuirassés, la disparition accidentelle du Mutsu, en septembre, laisse la Marine impériale avec seulement neuf bâtiments, dont deux, les Ise et Hyuga, ont par ailleurs perdu une partie de leur capacité offensive suite à leur conversion en étranges - et fort peu efficaces - hybrides cuirassés/porte-avions.

Mais que valent les cuirassés en regard de ces porte-avions dont le Japon manque désespérément ?

Sur le papier, malgré la perte du Chuyo (1), mais grâce à l'arrivée des Chiyoda (2), Kaiyo et Shinyo, les Japonais disposent encore, en cette fin de 1943, de onze porte-avions, soit… un de plus qu’au début de la guerre (4)

Mais convertis à partir de porte-hydravions ou de paquebots existants, les nouveaux bâtiments sont loin de valoir leurs aînés disparus à Midway, et encore moins les Essex que la Navy américaine est occupée à mettre en service à raison d’un nouvel exemplaire… par mois !

(1) entré en service en novembre 1942, et torpillé le 4 décembre 1943 par un sous-marin américain au large des côtes japonaises, le Chuyo était un porte-avions d’escorte de 18 000 tonnes, converti sur la coque du paquebot Nitta Maru
(2) né transporteur d’hydravions, le Chiyoda avait été converti en porte avions léger de 11 000 tonnes au début de 1943
(3) nés paquebots, les Kaiyo et Shinyo avaient quant à eux été convertis en porte-avions d’escorte de 15 000 et 20 000 tonnes
(4) et même de treize porte-avions si on y inclut les hybrides Ise et Hyuga

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