samedi 24 mars 2018

5506 - le drame d'Hashira-Jima

Une des tourelles du Mutsu, récupérée, pour la ferraille, après la guerre...
... Hashira-Jima, 8 juin 1943, 12h13 

Et dans les Salomons comme ailleurs, la situation des Japonais n’est certes pas sur le point de s’améliorer ! 

Le 8 juin, à 12h13, un nouveau drame frappe en effet la Marine impériale et ses cuirassés survivants : en pleine rade d'Hashira-Jima, le Mutsu fait soudainement explosion, se brise en deux, et s'engloutit, emportant plus d'un millier d'hommes avec lui !

L'hypothèse d'une attaque par un sous-marin américain écartée, les enquêteurs japonais vont attribuer la perte du cuirassé à un marin dépressif et suicidaire, lequel aurait délibérément provoqué une explosion dans la soute à munitions de la tourelle numéro 3 ! 

Que cette explication soit ou non la bonne (1), la Marine impériale se retrouve donc avec un cuirassé de moins… et même trois suite à la conversion - toujours en cours - des Ise et Hyuga en porte-avions ! 

En porte-avions... ou plutôt en hybrides puisque, faute de moyens, le travail ne sera finalement exécuté qu'à moitié, et se limitera en pratique à supprimer les deux tourelles arrière de 356mm, et à les remplacer par un grand hangar surplombé d'un pont d'envol de 70 mètres de long, équipé de deux catapultes capables de mettre en œuvre une vingtaine d'hydravions de bombardement. 

Débutés respectivement en mars et mai 1943, les travaux vont s'échelonner jusqu'à l'automne, mais le résultat - et c’est bien le moins qu’on puisse en dire (!) - ne sera hélas pas à la hauteur des attentes, ni des efforts déployés... 

 (1) l'hypothèse d'une explosion purement accidentelle reste aujourd'hui encore tout aussi plausible : dans le petit monde des cuirassés, celles-ci n’étaient d’ailleurs pas rares, citons notamment le Maine américain (1898), les Iena et Liberté français (1907 et 1911), ou encore le Vanguard britannique (1917)

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