mercredi 6 décembre 2017

5398 - friendly fire

… à Pearl Harbor, le pauvre amiral Kimmel ne perd pas non plus son temps, et ordonne à tous les navires de la Flotte du Pacifique actuellement en mer, ou en mesure de quitter la rade, de rejoindre la flottille de Halsey et de se placer immédiatement sous son commandement.

Mais un porte-avions - le Lexington - et une poignée de croiseurs et de destroyers supplémentaires dispersés sur des centaines de kms d'océan, ce n’est guère pour affronter les forces mobilisées par les Japonais… ni  même pour les retrouver dans l’immensité du dit océan !

De fait, en dépit de ses efforts frénétiques et des multiples vols de reconnaissance qu’il expédie tout au long de la journée du 7 décembre, Halsey, qui pour l’heure ignore encore tout de l’ampleur du désastre que vient de subir Pearl Harbor, ne parvient pas à accrocher ni même à repérer un seul navire nippon.

Sur la passerelle de l’Enterprise, il fulmine, tourne en ronds, multiplie les anathèmes sur ces "salopards de Japonais qui nous attaquent, qui tuent nos concitoyens, qui descendent nos avions, qui coulent nos navires… puis qui s’inclinent et nous disent "excusez-nous mais nous avons décidé de vous déclarer la guerre"".

Mais les dits salopards restent invisibles, et la colère de Halsey est d’autant moins sur le point de s’apaiser qu’au crépuscule, six de ses chasseurs, déroutés sur Pearl Harbor par manque d’essence, se font proprement canarder par leurs propres compatriotes à bout de nerfs (!), un friendly fire qui provoque la mort de trois pilotes, les premiers sous son commandement.

Il y en aura bien d’autres…

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