dimanche 19 novembre 2017

5381 - le bombardement au réveille-matin

Le même, en mai 1942. Notez l'installation de canons de DCA à la proue
... mai 1939

Pour Halsey, un commandant sur son navire en mer sera toujours mieux à même d'apprécier la situation, et de prendre les bonnes décisions, que son supérieur, dans son bureau à terre.

Dit autrement, et depuis le début de sa carrière, sa philosophie a toujours consisté à interpréter, et parfois très largement, les ordres reçus, et à aller bien au-delà de ce qu'ils stipulaient.

En mai 1939, alors que ses ordres lui enjoignent simplement de soutenir, avec ses porte-avions, un simulacre de débarquement sur les plages de Californie, il décide plutôt d'envoyer ses aviateurs bombarder avant l'aube, et à plus de 300 kms de là,... la base de l'Army Air Force qui, selon le scénario de l'exercice, devait en principe s'opposer quelques heures plus tard au dit débarquement (1)

Et pour ajouter encore à l'insulte, les aviateurs de Halsey n'hésitent pas à parachuter... des réveille-matins au-dessus du cantonnement des pilotes de l'Air Force, manière comme une autre de leur expliquer que la future guerre n'attendra pas.

Promu vice-amiral en juin 1940, et à ce titre responsable de tous les porte-avions et forces aéronavales du Pacifique, Halsey s’empresse de faire disparaître des étagères la quasi-totalité des manuels d'opérations, dont beaucoup datent d'avant la 1ère G.M., et à remercier, parfois brutalement, les subordonnés qui, à ses yeux, se montrent trop prudents, trop hésitants, ou qui ne font tout simplement pas preuve de suffisamment d'initiative...

1 commentaire:

MC a dit...

L'attaque de l'aérodrome est un avant gout de Pearl Harbor. Il savait penser autrement, c'est vital en temps de guerre.