jeudi 31 août 2017

5301 - une bataille de pure attrition

Sherman en difficultés : quelqu'un peut-il appeler une dépanneuse ?
... de fait, l'attaque, débutée vers 08h30 au Nord et au Sud du saillant, est loin de se dérouler comme on l'avait espéré : les Allemands opposent en effet une résistance farouche et les rares routes praticables se retrouvent vite embouteillées de Sherman victimes de tirs ennemis... ou du verglas !

Au Sud, et aussi incroyable cela puisse-t-il sembler, l'offensive de Patton vers Houffalize coïncide même... avec celle des 9ème Panzer et 12ème Panzer-SS "Hitlerjugend" qui, la veille, et comme nous l'avons vu, ont-elles même reçu l'ordre d'Hitler d’attaquer Bastogne depuis le Nord et le Nord-est !

Ajoutons-y de très mauvaises conditions de visibilité, et la confusion devient vite si totale qu'au soir, même le grand George Patton n'a pour ainsi dire pas avancé d'un mètre !

Et la journée du lendemain n'est pas meilleure puisque la 6ème D.B. et la 17ème Aéroportée - qui vient tout juste d'arriver à Bastogne - se retrouvent sévèrement étrillées sans avoir, là encore, enregistré quelque gain que ce soit.

Heure après heure, jour après jour, Américains et Britanniques lancent leurs attaques mais les Allemands ne reculent que pas à pas : le 8 janvier, les hommes de Montgomery, qui viennent d'atteindre La Roche, n'ont même pas parcouru la moitié du trajet jusqu'à Houffalize,... ce qui peut néanmoins passer pour une prouesse si l'on considère que dans le même temps, ceux de Patton n'ont progressé que de huit malheureux kilomètres en six jours !

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