samedi 26 août 2017

5296 - mourir pour Strasbourg

Sherman utilisés par... des SS. Les marquages américains sont encore visibles
… Versailles, 2 janvier

Retardé pour diverses raisons, dont les réticences du général Patch lui-même (!), l’ordre d’Eisenhower n’a cependant commencé à être appliqué - et seulement très partiellement - qu’à partir du 30 décembre.

Lorsque les Allemands passent à l’offensive, deux jours plus tard, rien n’a donc fondamentalement changé dans le dispositif défensif allié en sorte que Panzers et fantassins allemands, par ailleurs confrontés à une résistance bien plus coriace que prévu, ne progressent en définitive que très lentement.

Le 2 janvier, et à Versailles comme à Paris, où Eisenhower et De Gaulle ont établi l’un son quartier-général, l’autre son gouvernement provisoire, la situation est néanmoins jugée suffisamment sérieuse pour pousser le premier à écrire au second et lui rappeler sa décision d’opérer un repli "stratégique" vers les Vosges ce qui, on s’en doute, ne manque pas de déclencher l’ire du second !

Dans la nuit, l’émissaire de De Gaulle, le général Alphonse Juin, se précipite alors à Versailles pour une rencontre particulièrement "virile" avec le chef d’État-major d’Eisenhower, Walter Bedell Smith, à qui il présente finalement une lettre de De Gaulle, lequel menace rien moins que de retirer les troupes françaises du commandement suprême allié advenant le cas où Eisenhower maintiendrait sa décision d’abandonner Strasbourg !

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