vendredi 9 juin 2017

5218 - si son nez avait été moins long...

Le JagdPanzer : l'ampleur du porte-à-faux causait des problèmes en franchissement
… aujourd’hui oubliés, les chasseurs de chars dépourvus de tourelle ont pourtant largement été utilisés lors de la 2ème G.M., particulièrement côté allemand, puisque plus faciles à construire, avec leur simple casemate, que leurs homologues conventionnels, dont ils reprenaient par ailleurs - standardisation oblige - le châssis, le moteur, la suspension et, parfois, le canon lui-même 

Mis en service à près de 2 000 exemplaires à partir de 1944, et conçu sur la caisse du Panzer IV, le JagdPanzer IV dispose donc du même canon de 75mm, mais aussi d’une silhouette ultra-basse qui le dissimule efficacement aux regards de l’adversaire. 

Malheureusement pour lui, cette recherche de la hauteur la plus faible possible a conduit les ingénieurs à installer le canon tout à l'avant, créant ainsi un important et fort lourd porte-à-faux qui handicape gravement l’engin lors du franchissement des tranchées. 

Sur le papier, cette hauteur très réduite favorise la survivabilité, mais n’apporte en revanche aucune réponse aux handicaps fondamentaux des tanks "sans tourelle", à savoir la vulnérabilité aux attaques menées de côté ou de l'arrière, et l'absence de toute protection en cas de retraite précipitée, puisque le canon, noyé sous sa casemate ne peut évidemment tirer que vers l’avant 

Rétrospectivement, et considérant le fait que le JagdPanther remplit exactement le même rôle, on ne peut d’ailleurs que donner raison au général Heinz Guderian, qui s'est opposé dès le départ à la construction du JagdPanzer, n'y voyant qu'un bien inutile gaspillage de ressources... .

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